Le but de cette séquence, qui s’inscrit dans la progression et l’approfondissement des compétences acquises en 7e AF et 8e AF en géographie et éducation à la citoyenneté à l’échelle d’Haïti (séquences téléchargeables sur le site de Canopé ainsi que la séquence du secondaire sur « Les indicateurs macroéconomiques » qui peut être utile pour préparer cette séquence) est de conduire les élèves à questionner la situation mondiale sur les plans économique, social et culturel, à interroger et interpréter les indices et les réalités de la richesse et de la pauvreté entre les pays, mais aussi au sein même de sociétés fracturées, gangrénées par les disparités et les écarts dans l’accès aux ressources vitales et à une vie digne ; à questionner, en lien avec l’éducation à la citoyenneté, les solidarités nationales et internationales, et leurs limites ; à questionner enfin les lexiques de l’altérité concernant les inégalités internationales et au sein des différents pays. Par le questionnement, la recherche, l’analyse critique, la comparaison, internationale et au sein d’une même société, les élèves enquêtent sur les conditions géographiques de vie (surconsommation et insécurité alimentaire, conditions sanitaires et accès aux soins, accès à l’éducation et à la culture, accès à la liberté de se déplacer, de choisir son lieu de vie et de s’exprimer) et sur les causes et les conséquences des inégalités, à court et à long termes, les perspectives de solidarité aux niveaux local, national et international.

Les tensions économiques et politiques (développement des régimes autoritaires, corruption et investissement du politique par les entreprises criminelles, développement des budgets d’armement et des circulations d’armes, flux financiers et commerces illicites…), les tensions géopolitiques et les pandémies, les catastrophes naturelles (séismes, inondations et des glissements de terrains) plus ou moins aggravées par les évolutions et les accidents anthropiques (surexploitation, déboisement, pollution) révèlent et creusent les inégalités internationales et au sein des sociétés nationales, elles mettent en jeu les interventions et les solidarités internationales, et montrent les limites et les conséquences de celles-ci (rejet identitaire, racisme, attaques contre la démocratie…). Elles démontrent aussi les limites, voire l’impuissance, des institutions internationales, des Organisations Non Gouvernementales et plus généralement des associations œuvrant pour l’aide humanitaire et la protection de l’environnement, notamment dans les problèmes liés aux déplacements de populations à la recherche de protection et d’une vie digne.

Questionnant les statistiques, les graphiques, les cartes et les images de de ces inégalités au plan local, national, régional et mondial, la séquence est parallèlement le support d’un questionnement sur le vocabulaire utilisé, sur les oppositions binaires (pauvre / riche, Nord / Sud, développé / sous-développé / en voie de développement / Tiers-monde…) sur leurs origines et leur histoire, sur leurs enjeux comme sur certains des débats qui participent à la construction de la connaissance. Il s’agit, avec des élèves de 8e AF, de construire simplement et progressivement la complexité qui seront développées en 9e AF et en secondaire.

L’inégale répartition des richesses et la solidarité mondiale