Haïti verte, c'est penser la géographie d'Haïti en termes de biens communs et de développement durable. La séquence, par définition ouverte sur une large interdisciplinarité (Sciences de la vie et de la terre, Éducation à la citoyenneté, Histoire, Arts...), vise à construire et développer des compétences spatiales (attitudes, comportements, actions) dans le questionnement, la préservation et la valorisation des ressources et de l'environnement, comme dans la protection des hommes.

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Haïti verte. Préserver et valoriser les ressources et l'environnement, protéger les hommes.

Résumé
Découpage en séances

Séance

(Titre et durée)

Thème, place dans la séquence et très brève description

Séance 1

L'homme et l'environnement - 1h

Questionner et interpréter les enjeux socio-spatiaux de l'interaction entre l'homme et l'environnement (l'environnement naturel et l'environnement artificialisé).

Séance 2

Haïti, un territoire fragilisé - 1h

Du diagnostic spatial de la dégradation de l'environnement aux solutions environnementales envisageables à court et moyen terme, construire une pensée et une démarche géographiques du développement durable (le problème de l'eau).

Séance 3

Vers une Haïti verte : les enjeux de l'aménagement du territoire et de la protection de l'environnement - 1h

Questionner et penser les enjeux spatiaux de l'aménagement du territoire à différentes échelles dans une perspective de développement durable (l'aménagement du territoire, les infrastructures et la gestion des déchets).

Supports :

  • Si possible un appareil photo numérique et une boussole.

  • Cartes du territoire haïtien à différentes échelles : cartes topographiques, cartes hydrographiques et des bassins versants, cartes de la couverture forestière et végétale, cartes des infrastructures et de l'aménagement du territoire, cartes des ressources naturelles.

  • Cartes topographiques, carte de la couverture ou végétale d'Haïti cartes des Bassins versants d'Haïti

Articles de presse, actualités télévisées, reportages, documentaires et vidéos présentant des faits de dégradation ou d'actions de sensibilisation à l'environnement (voir liste ci-dessous) :

Modalités d'évaluation :

  • Evaluation initiale (diagnostique) :

    • Échange collectif pour établir un diagnostic des fragilités socio-spatiales de l'environnement proche à différentes échelles et des types de comportements citoyens à développer pour protéger l'environnement immédiat.

    • En début et en fin de séquence, mais aussi dans les séances, le recours à des cartes heuristiques, sur papier, en utilisant un logiciel libre de « mind mapping » ou des sites Internet le proposant, est un moyen d'apprécier, individuellement et collectivement, l'approfondissement et la complexification de la réflexion des élèves dans ces domaines.

  • Evaluation finale (bilan) et critères/indicateurs de réussite :

    • Mener une étude de cas (diagnostic et enjeux spatiaux) sur une situation environnementale locale, si possible suivie d'un engagement ou d'une action relayés par un reportage photographique ou vidéo (court article papier, exposition, page web) et des compte rendus critiques de documents sur divers support (articles de journaux, pages web, photographies, vidéos...).

    • Constituer un dossier de presse.

    • Poursuite du glossaire géographique.

    • Réalisation d'affiches et d'icônes de prévention et de protection de l'environnement sur papier ou sur Internet.

Prolongements éventuels :

La séquence étant par nécessité interdisciplinaire (Éducation à la citoyenneté, Sciences de la vie et de la terre, Histoire, Arts, Éducation physique et sportive, littérature, musique...), elle s'ouvre à :

  • la rédaction d'un glossaire multilingue ;

  • l'étude d'œuvres d'art réalisées à partir d'éléments recyclés, récupérés ou de déchets ou la réalisation d'un portfolio sur un artiste travaillant la récupération (par exemple Jean Tinguely, Arman, Vik Muniz, Daniel Spoerri, César, Nik Gentry, Freddy Tsimba, Jean-Michel Basquiat, Stephan Gladieu, Frantz Jacques Guyodo, David Boyer, Pierrot Barra,Calixte Dakpogan, Romuald Hazoumé,Pascale Marthine Tayou, Elodie Barthélémy...) ;

  • un travail sur la récupération et le recyclage en arts plastiques : collage, installation, ready-made, accumulation, mosaïque... à partir d'éléments récupérés ;

  • la réalisation d'une bande dessinée ou d'un morceau musical sur les thèmes de la séquence ;

  • une lecture et une analyse d'œuvres littéraires ou d'extraits de texte, par exemple :

    • Jacques Roumain, La montagne ensorcelée, Paris, Messidor, 1987.

    • Jacques Stephen Alexis, Compère général soleil, Paris, Gallimard, Collection « L'Imaginaire », 1955.

    • James Noël, « L'eau coule », in Claudine Bertrand (dir.), L'Eau entre nos doigts, Anthologie, Les Écrits du Nord, Éditions Henry, 2018, p. 98.

    • Maryse Condé, Rêves amers, Paris, Bayard jeunesse (Les romans de Je Bouquine), 2001.

  • En lien avec les arts plastiques (herbier aquarellé et dessins d'études de la faune), l'histoire (étude d'herbiers anciens), les sciences de la vie et de la terre, la séquence est l'occasion avec l'étude géographique de la couverture végétale, de sa détérioration et de sa préservation de réaliser des fiches illustrées sur la faune et la flore.

Différenciation et adaptation aux élèves à besoins éducatifs particuliers :

  • En lien avec les séquences d'éducation à la citoyenneté, mener une réflexion - et si possible proposer des interventions - sur les domaines abordés dans la séquence une adaptation des lieux scolaires et de l'environnement immédiat aux élèves à besoins éducatifs particuliers (déficients visuels et auditifs, handicapés moteur...).

  • Proposer une approche de ces questions par la bande dessinée, la littérature de jeunesse, la chanson, la caricature et l'analyse filmique de vidéos.

  • Privilégier la sortie sur le terrain.

Mise au point pour l'enseignant :

Le développement des compétences sur la protection de l'environnement est autant une question de compétences géographiques que de compétences citoyennes ancrées dans les attitudes, les comportements et la pratique citoyennes. La sortie sur le terrain est donc indispensable à la fois pour un travail de prise de conscience spatiale et de questionnement géographique sur l'environnement et pour la mise en œuvre, en coopération avec les institutions et les associations locales et avec les services publics, d'interventions ciblées, entre autres, pour tout ce qui concerne la propreté des espaces locaux, la sensibilisation aux campagnes de reboisement (collecte de graines, réalisation et entretien d'une pépinière dans l'école, compostage des déchets), la protection de la faune et de la flore, l'utilisation des plastiques et le recyclage.

La séquence est réalisée en écho (reprise, approfondissement, changement de point de vue) avec la séquence sur la géographie des risques.