Cette, séquence est à penser, à concevoir et à mettre en place en interrelation étroite avec d’autres séquences d’histoire, de géographie, d’éducation à la citoyenneté de 7e, 8e et 9e année et des mêmes disciplines et de l’économie dans le secondaire dans l’optique d’un approfondissement des compétences, tant en ce qui concerne les savoirs et les savoir-faire que les savoir-être. Elle a nécessairement une dimension interdisciplinaire : le mouvement des idées, notamment aux XVIIIe et XIXe siècles, et les abolitions de la traite et de l’esclavage, l’égalité et le respect de l’autre, le racisme, les formes anciennes et contemporaines d’esclavage, l’économie de domination (sociétés coloniales et post-coloniales, néocolonialisme), les guerres coloniales et les luttes de libération nationale, les conséquences de la traite et de l’esclavage dans les sociétés passées et contemporaines, les langues (langues autochtones, langue du colonisateur, créole, pidgin), l’onomastique (noms de personnes et changements de noms de lieux pendant la période révolutionnaire), traces et lieux de mémoire locaux (Grande Rivière du Nord, Le Morne Rouge, Le Bois Caïman, Mirebalais, Les Platons, Le Cap, La Crête à Pierrot, Vertières, etc.). Les démarches proposées reposent sur des documents qu’il conviendra aussi de remplacer, d’adapter ou de modifier selon les ressources locales et leurs possibilités d’accès (vestiges archéologiques, gravures, textes d’archives, monuments, musées…). L’objectif de la séquence est d’articuler au quotidien l’histoire générale et l’histoire locale, elle ne se conçoit donc que comme un exemple possible.
Cette séquence est complexe, premièrement, parce que, inscrite dans le cadre des affrontements des empires coloniaux, des guerres et des révolutions atlantiques (entre autres la Révolution américaine et la naissance des États-Unis), elle nécessite une étude croisée de la Révolution française, de 1789 jusqu’à la fin de l’époque napoléonienne, des mouvements de libération dans les Antilles françaises, espagnoles et anglaises et de la Révolution haïtienne ; deuxièmement, parce que la question de la Révolution (y compris le mot même de « révolution ») et de l’indépendance haïtienne a donné lieu à d’importants débats historiographiques dans une histoire largement renouvelée depuis un peu plus d’une décennie ; troisièmement, parce que la victoire d’une nation et d’un État noirs sur une puissance coloniale blanche crée une onde de choc internationale qui, jusqu’à nos jours, traverse les débats – et les discriminations – raciaux. Pour tenir ensemble tous ces points, la séquence nécessite une attention particulière aux chronologies comparées et aux contextes historiques du vocabulaire employé, une attention aussi à qui parle, qui écrit et aux utilisations qui ont été faites de ces écrits à l’époque et depuis. Comme y invite Gabriel Debien dans Les esclaves aux Antilles françaises (p. 468), il convient ainsi d’être particulièrement attentif avec les élèves aux termes employés par les contemporains pour désigner les différents groupes d’acteurs, et plus particulièrement les libres et les esclaves en révolte, pour distinguer les révoltés des « marrons ».
Nous en tenant à l’historiographie la plus récente, la séquence est organisée en quatre périodes organisées en huit séances :
les insurrections (1791-1793)
l’émancipation républicaine (1793-1798)
le pouvoir louverturien (1798-1801)
les luttes pour l’indépendance (1802-1806)
Pour maîtriser les événements et les protagonistes de la Révolution, il est proposé, au cours de chaque séance, de noter les événements, les lieux et les personnages de façon à construire progressivement une chronologie, des cartes et un dictionnaire biographique qui serviront en permanence de référence. Ce dernier pouvant être enrichi par la suite de références à des commémorations (voir par exemple, dans la séquence de 9e année sur la dette d’indépendance, le discours de Jean-Bertrand Aristide du 7 avril 2003).
Histoire - La Révolution haïtienne (1791-1806)⚓
Présentation de la séquence et documents à télécharger⚓
Compétence(s) ciblée(s)
Rassembler, critiquer, analyser et synthétiser une documentation historique. En communiquer la synthèse.
Périodiser et maîtriser les temporalités plurielles des sociétés présentes et passées.
Construire en histoire une conscience citoyenne apte à développer un agir social.
Savoirs, savoir-faire, savoir-être/attitudes à acquérir
Faire une analyse critique (externe et interne) des sources et des documents, les dater et les authentifier.
Questionner et interpréter une documentation textuelle et iconographique pour en tirer des connaissances critiques sur des populations dont la voix est inaudible.
Questionner les notions de révolution, de construction de l’État et de la nation (voir aussi la séquence de 9e année sur la création de l’État haïtien).
Questionner et analyser le regard porté sur l’autre pour en tirer des connaissances sur celui ou celle qui écrit et sur celles et ceux sur lesquels il écrit.
Questionner la notion de racisme et ses manifestations historiques.
Faire une analyse historique du vocabulaire utilisé dans différents documents en distinguant le sens historique et contextuel des mots, des notions, des concepts et le sens actuel dans une approche critique des luttes et des débats contemporains.
Identifier et questionner des traces et des indices archéologiques, culturels et mémoriels ainsi que l’enjeu contemporain de leur préservation et de leur patrimonialisation.
Questionner et interpréter les formes de lutte pour la libération et pour la reconnaissance internationale contre les puissances coloniales esclavagistes.
Questionner le regard porté sur l’autre dans ses différents contextes historiques.
Construire un argumentaire et se forger une culture du débat dans l’attention critique aux controverses contemporaines (initiation à la démarche historiographique).
Prérequis
La séquence nécessite un minimum de maîtrise chronologique de l’histoire locale (Saint-Domingue et la Caraïbe) et internationale (notamment les conflits entre les puissances européennes pour les empires coloniaux et la domination des océans) des XVIIIe et XIXe siècles ainsi qu’un minimum de maîtrise de l’évolution sémantique des notions et concepts du XVIIIe siècle à nos jours.
Plus globalement, les prérequis concernent les compétences développées dans les séquences de 7e année « Faire de l’histoire » et de 8e année « L’esclavage et l’économie de plantation » et « Résistances, révoltes, marronnages » dont l’approfondissement sera poursuivi en 9e année du fondamental (voir la séquence de 9e année sur la création de l’État haïtien) :
Construire une chronologie comparée à différentes échelles et sur différents espaces
Localiser un événement, construire des cartes à différentes échelles
Situer un document dans son contexte de production et de circulation
Être capable de mener une recherche simple dans un dictionnaire ou une encyclopédie historique tout en appréhendant les évolutions linguistiques et sémantiques
Savoir réaliser une recherche simple sur Internet
Être capable de lire, exercer la critique et l’analyse de documents : textes, documents iconographiques et audiovisuels, artefacts archéologiques
Savoir réaliser une courte fiche de synthèse.
Stratégie d’enseignement-apprentissage
Il est difficile en quelques séances de suivre tout le déroulé des événements qui ont conduit à la création de la nation et de l’État haïtiens. La complexité des événements qui mettent en jeu des échelles de temps et d’espaces différents, la violence des affrontements et l’utilisation des récits de violence par les différents acteurs obligent à faire des choix. On pourra ainsi, notamment dans le cadre d’un réseau de classes ou d’écoles, doubler la chronologie et la cartographie des principaux événements par une étude plus approfondie des événements de la région où se situe l’école : documents divers, lieux, carte, chronologie, biographie des principaux acteurs des insurrections et de la Révolution, etc.
En début de séquence, on pourra tester les acquis méthodologiques et les connaissances, ainsi que le degré de réflexion sur la période, entre autres sur les causalités et les liens entre le local (l’ile d’Hispaniola) et l’international (La France, l’Europe, les États-Unis…) sous forme d’une évaluation diagnostic individuelle ou en petits groupes autour de deux interrogations (qui ? quoi ? où ? comment ? pourquoi ? quand ?), chacune traitée par une moitié de la classe :
le nom d’Haïti ? (voir aussi les « Prolongements éventuels »)
la/les révolution(s) ?
Commencer, à partir des éléments recueillis dans le test, à construire une cartographie (fond de carte locale et fond de carte d’Hispaniola ou des Antilles), une chronologie et un dictionnaire biographique des personnages de la Révolution qui seront complétées au fur et à mesure des séances pour servir de référence. Le dictionnaire biographique sera ensuite enrichi avec les commémorations (voir par exemple, dans la séquence de 9e année sur la dette d’indépendance, le discours de Jean-Bertrand Aristide du 7 avril 2003).
Chaque séance est ensuite construite sur la base du questionnement collectif ou par petits groupes d’un ou deux documents de référence et de recherches, d’abord simples puis multicritères en initiant peu à peu les élèves à l’utilisation des opérateurs booléens, permettant de :
faire l’analyse, questionner et interpréter les documents (auteur, date, contexte, diffusion) ainsi que de leur utilisation à l’époque et jusqu’à aujourd’hui
compléter les cartes (zones de résistance, de combats…) et la chronologie parallèle (locale, Saint-Domingue, Hispaniola, Caraïbe, France, international)
rédiger des notices biographiques des principaux acteurs
rédiger des notices sur les lieux de mémoires, les commémorations, les représentations notamment artistiques.
Découpage en séances
Séance (Titre et durée) | Thème, place dans la séquence et très brève description |
séance 1 La société coloniale et la Révolution française (1 h) | La séance a pour objectif, après une évaluation diagnostic et un test des prérequis, de faire le point sur la situation à Saint-Domingue avant l’insurrection de 1791 en mettant en perspective les débuts de la Révolution française et les revendications des différents acteurs de la société coloniale (Assemblée de Saint Marc, opposition des pompons blancs et rouges, statut des libres de couleur, etc.). Elle initie d’une part une chronologie parallèle des Révolutions française et haïtienne, d’autre part la rédaction de notices sur les principaux acteurs et lieux de la Révolution. |
séance 2 Les premières insurrections (1 h) | En lien avec les évolutions de la Révolution française, la séance étudie plus précisément la question des libres de couleur et l’insurrection d’Ogé. |
séance 3 L’insurrection de l’été 1791 (1). La cérémonie du Bois Caïman, entre l’histoire et le mythe (1 h) | La séance pose la question de l’histoire et du mythe à partir de l’analyse de la cérémonie du Bois Caïman. |
séance 4 Les insurrections 1791-1793 (1) (1 h) | Les séances 4 et 5 ont pour objectif de développer l’analyse et de construire une chronologie des insurrections de 1791-1793. |
séance 5 Les insurrections 1791-1793 (2) (1 h) | Les séances 4 et 5 ont pour objectif de développer l’analyse et de construire une chronologie des insurrections de 1791-1793. |
séance 6 L’émancipation républicaine (1793-1798) (1 h) | La séance est centrée sur l’émancipation des esclaves et le développement d’une nouvelle société avec la prise de pouvoir de Toussaint Louverture. |
séance 7 Le pouvoir louverturien (1) (1 h) | La séance est centrée sur le développement d’une nouvelle société sous l’égide de Toussaint Louverture. |
séance 8 Le pouvoir louverturien (2) : la Constitution de 1801 (1 h) | La séance est centrée sur l’étude de la Constitution de 1801 et ses répercussions à Saint-Domingue et en France. |
séance 9 Les luttes pour l’indépendance (1 à 2 h) | La séance a pour objectif de construire une chronologie de l’expédition Leclerc et de la lutte pour l’indépendance avec la création de l’armée indigène par Dessalines. |
Support et matériel
Parmi de nombreux autres, les ouvrages les plus utiles pour préparer la séquence sont :
Jeremy D. Popkin, A concise History of the Haitian Revolution, Hoboken, NJ 07030, Second edition, 2022. Le dernier chapitre « Recent Scholarship on the Haitian Revolution » fait le point sur l’historiographie, qu’on pourra compléter par l’article du même auteur « The Haitian Revolution Comes of Age: Ten Years of New Research », in Slavery & Abolition, 2021, 42:2, pp. 382-401. Pour compléter, David Geggus a écrit de nombreux articles qui focalisent sur des questions importantes de la période révolutionnaire (par exemple les liens avec le vaudou, avec la guerre, le nom d’Haïti…). Ses principaux articles sont accessibles sur Internet, ils ont aussi été regroupés dans Haitian Revolutionary Studies, Bloomington, Indiana University Press, 2002.
Fick Caroline, The Making of Haiti. The Saint-Domingue Revolution from Below, Knoxville, University of Tennessee Press,1990. Haïti : naissance d'une nation. La révolution de Saint-Domingue vue d'en bas, traduit de l’anglais par Frantz Voltaire, préface Marcel Dorigny, Paris, Les Perséides Éditions, 2014.
Oriol Michèle, Images de la Révolution à Saint-Domingue, Port-au-Prince, Fondation pour la recherche iconographique et documentaire / Editions Henri Deschamps, 1992, qui propose pages 187-193 les principaux « Repères chronologiques » du 4 mai 1789 (« A Versailles, ouverture des États Généraux ») au 1er janvier 1804 (« Proclamation de l’indépendance d’Haïti »). On trouvera aussi une chronologie, accompagnée de cartes, de 1787 (« Création des assemblées coloniales ») au 1er janvier 1804 (« Proclamation de l’acte d’indépendance de l’État d’Haïti, par le général noir Dessalines, texte rédigé par le mulâtre Boisrond-Tonnerre ») dans Gainot Bernard, La Révolution des esclaves. Haïti, 1763-1803, Paris, Vendémiaire, 2017, pp. 242-250.
Les Bulletins de l’ISPAN [https://ispan.gouv.ht/ et https://www.mappinghaitianhistory.com/]., avec de nombreuses illustrations apportent des ressources précieuses pour la classe, voir plus particulièrement :
Qui est l’Architecte de la Citadelle Henry ? Peut-on élucider ce mystère aujourd’hui ?
Vertières : suite de l’ultime bataille l’armée expéditionnaire, rapport et prétextes
Toussaint Louverture, Gouverneur Général de l’île de Saint-Domingue, un homme, un monument
Vertières : dernière bataille de l’armée indigène
J. J. Dessalines, H. Christophe et F. Cappois : trois Généraux, trois Héros et Pères de la nation haïtienne décédés violemment au cours d’un mois d’octobre
La Crête-à-Pierrot, site de hauts faits d’armes
Ainsi que tous les Bulletins consacrés au système de défense de Saint-Domingue / Haïti : Citadelle Henry, redoutes des Ramiers, Le Picolet, Môle Saint-Nicolas, etc.
Le recours aux « classiques » et à l’historiographie contemporaine reste bien sûr indispensable pour traiter plus avant la question :
Abenon Lucien, Cauna Jacques, Chauleau Liliane, La Révolution aux Caraïbes, Paris, Nathan, 1989 [Gallica partiel].
Ardouin Beaubrun, Études sur l’histoire d’Haïti ; suivies de la vie du général J.-M. Borgella, Paris, Dezobry et Magdeleine et chez l’auteur, 11 tomes,1853-1860. [Gallica]
Bandau Anja, « The Narrations of the Destruction of Saint-Domingue in the Late 18th Century and their Reinterpretations after the Bicentennial of the Haitian Revolution », L'Ordinaire des Amériques, 215 | 2013 [http://journals.openedition.org/orda/688].
Bégot Danielle, « À l’origine de l’imaginaire des violences à Saint-Domingue : insurrection servile et iconographie », in Martin Michel, Yacou Alain (dir.), Mourir pour les Antilles. Indépendance nègre ou esclavage (1802-1804), Éditions caribéennes, 1991.
Bénot Yves, « Le compromis historique de Toussaint Louverture », in Barthélémy G., Girault C. (eds.), La République haïtienne : état des lieux et perspectives, Paris, ADEC/Karthala, 1993, p. 19-32.
Bénot Yves, Grégoire et la cause des Noirs (1789-1831) : combats et projets, Société française d’histoire d’Outre-mer, Association pour l’étude de la colonisation européenne, 2000.
Bénot Yves, La démence coloniale sous Napoléon, Paris, La Découverte, 1992.
Bénot Yves, La Révolution française et la fin des colonies, Paris, La Découverte, 1988, 2004.
Bonacci Giulia, Béchacq Dimitri, Berloquin-Chassany Pascale, Rey Nicolas (dir.), La révolution haïtienne au-delà de ses frontières, Paris, Karthala, 2006.
Brutus Edner, Révolution dans Saint-Domingue, Les Éditions du Panthéon, 1973.
Casimir Jean, Pa bliyé 1804/ Souviens-toi de 1804, Port-au-Prince, Imprimerie Lakay, 2004.
Cabon R.P., « Les Religieuses du Cap à Saint-Domingue », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 3, n° 3, décembre, pp. 402-422.
Charlier Etienne, Aperçu sur la formation historique de la nation haïtienne, Port-au-Prince, Presses Libres, 1954.
Covo Manuel, « La Révolution haïtienne entre études révolutionnaires et Atlantic History », dans - Thibaud Clément, Entin Gabriel, Gomez Alejandro, Morelli Federica (éd.), L’Atlantique révolutionnaire. Une perspective ibéro-américaine, Bécherel, Les Perséides Éditions, 2013, p. 259-288.
Debien Gabriel, « Un grand propriétaire colonial à l'écoute des événements de Saint-Domingue », 1790, Revue de la Société haïtienne d'histoire et de géographie, vol. 31, nr. 134 (1982), pp. 14-28.
Debien Gabriel, Fouchard Jean, Menier Marie-Antoinette, « Toussaint Louverture avant 1789 : Légendes et Réalités », Conjonctions : Revue Franco-Haïtienne, 1977, p. 76-80.
Donnadieu Jean-Louis, « Derrière le portrait, l'homme : Jean-Baptiste Belley, dit "Timbaze", dit "Mars" (1746?-1805) », Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, n° 170, janvier avril 2015, p. 29-54. [www.erudit.org/]
Donnadieu Jean Louis, Girard Philippe. « Nouveaux documents sur la vie de Toussaint Louverture », Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, n° 166-167, p. 117-139. [www.erudit.org/]
Dorigny Marcel (dir.), Léger Félicité Sonthonax. La première abolition de l’esclavage, La Révolution française et la Révolution de Saint-Domingue, Paris, Société française d’Outre-Mer, 1997, réed. 2005.
Dorigny Marcel, Gainot Bernard, La Société de Amis des Noirs, 1788-1799, contribution à l’histoire de l’esclavage, UNESCO, 1998.
Dorigny Marcel, Haïti, première République noire, Paris, Société française d’Outre-Mer, 2004.
Dubois Laurent, Avengers of the New World. The Story of the Haitian Revolution, Harvard University Press, 2004, traduction Van Ruymbeke Thomas, Les Vengeurs du Nouveau Monde. Histoire de la Révolution haïtienne, Rennes, Les Perséides, 2005.
Fick Caroline, The Making of Haiti. The Saint-Domingue Revolution from Below, Knoxville, University of Tennessee Press,1990. Haïti : naissance d'une nation. La révolution de Saint-Domingue vue d'en bas, traduit de l’anglais par Frantz Voltaire, préface Marcel Dorigny, Paris, Les Perséides Éditions, 2014.
Franco José Luciano, Documentos para la Historia de Haití en el Archivo Nacional, La Habana publicaciones del Archivo Nacional de Cuba, 1947.
Franco José Luciano, Historia de la Revolución haitiana. Habana, Instituto de Historia, Academia de Ciencias, 1968.
Frostin Charles (1975), Les révoltes blanches à Saint-Domingue aux XVIIe et XVIIIe siècle, préface d’Olivier Pétré-Grenouilleau, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008.
Gainot Bernard, La Révolution des esclaves. Haïti, 1763-1803, Paris, Vendémiaire, 2017.
Gauthier Florence, L'Aristocratie de l'épiderme. Le combat de la Société des Citoyens de couleur, 1789-1791, Paris, CNRS Editions, 2007.
Geggus David Patrick, Slavery, War, and Revolution: The British Occupation of Saint Domingue 1793-1798, New York, Oxford University Press, 1982.
Geggus, David. “Les Esclaves de La Plaine Du Nord à La Veille de La Révolution.” Revue de La Société Haïtienne d’Histoire, de Géographie et de Géologie 42, no. 144 (September 1984), pp. 15–44.
Girard Philippe R., Ces esclaves qui ont vaincu Napoléon : Toussaint Louverture et la guerre d'indépendance haïtienne, Les Perséides, 2012.
Gómez Alejandro E., Le spectre de la révolution noire : L'impact de la révolution haïtienne dans le monde atlantique, 1790-1886, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
Hazareesingh Sudhir, Black Spartacus. The epic life of Toussaint Louverture, London, Allen Lane. Toussaint Louverture, Paris, Flammarion, 2020.
Hector Michel (dir.), La Révolution française et Haïti. Filiations, ruptures, nouvelles dimensions, Port-au-Prince, Éd. Henri Deschamps, 1995.
Hector Michel, Hurbon Laënnec (dir.), Genèse de l'État haïtien (1804-1859), Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2009.
Hoffmann Léon-François, « Histoire, mythe et idéologie : la cérémonie du Bois-Caïman », Études Créoles, vol. 13, n° 1, 1990, p. 9-34.
Hoffmann Léon-François, « Le Vodou sous la Colonie et pendant les Guerres de l'Indépendance », Conjonction. Revue franco-haïtienne, n° 173, 1987, pp. 109-135.
Hurbon Laënnec (dir.), L’Insurrection des esclaves de Saint-Domingue (22-23 août 1791), Paris, Karthala, 2000.
Hurbon Laennec, Le barbare imaginaire, éd. Deschamps, 1987
James C.L.R. (Cyril Lionel Robert), Les Jacobins noirs, Toussaint Louverture et la Révolution de Saint-Domingue, traduction Pierre Naville. Textes complémentaires traduits par Claude Fivel-Demoret, Paris, Éd. Amsterdam, 2008.
Janvier Louis-Joseph, Les constitutions d'Haïti (1801-1885), Paris, C. Marpon et E. Flammarion, 1886 [Gallica].
Jenson Deborah, Beyond the Slave Narrative: Politics, Sex, and Manuscripts in the Haitian Revolution, Liverpool University Press, 2011, réédité 2012.
Joseph Celucien L., « “The Haitian Turn”: An Appraisal of Recent Literary and Historiographical Works on Haitian Revolution », The Journal of Pan African Studies, 2012, 5/6, p. 37-55.
Laurent Gérard Mentor, Toussaint Louverture à travers sa correspondance, 1794-1798, Industrias Gráficas España, 1953.
Le Glaunec Jean-Pierre, L’armée indigène : la défaite de Napoléon en Haïti, Montréal, Lux Éditeur, 2014.
Madiou Thomas (1847-1848), Histoire d’Haïti 1492-1843, Port-au-Prince, Henri Deschamps, 8 vol., 1987-1991, tome 1.
Maillard Bruno, Gonfier Gilda, Regent Frédéric, Libres et sans fers. Paroles d'esclaves français, Paris, Fayard, 2015.
Manigat Leslie François, Éventail d’Histoire vivante d’Haïti, des préludes de la Révolution de Saint-Domingue jusqu'à nos jours (1789-1999), éd. CHUDAC, 2001.
Martin Michel, Yacou Alain (dir.), Mourir pour les Antilles. Indépendance nègre ou esclavage (1802-1804), Éditions caribéennes, 1991.
Moïse Claude (ed.), Dictionnaire historique de la Révolution haïtienne (1789-1804). Montréal, Images/CIDIHCA, 2003.
Mollien Gaspard-Théodore, Haïti ou Saint-Domingue, Paris, L'harmattan, 2006, 2 tomes.
Moomou Jean (dir.), Sociétés marronnes des Amériques. Mémoires, patrimoines, identités et histoire du XVIIe au XXe siècle, Matoury, Ibis Rouge Éditions, 2015.
Oriol Michèle, Images de la Révolution à Saint-Domingue, Port-au-Prince, Fondation pour la recherche iconographique et documentaire - Éditions Henri Deschamps, 1992.
Placide David, L’Héritage colonial en Haïti, éd. Fardin, 2014
Pluchon Pierre, Toussaint Louverture. Un révolutionnaire noir d’Ancien Régime, Paris, Fayard, 1989.
Popkin Jeremy D., “A Colonial Media Revolution: The Press in Saint-Domingue, 1789-1793”, The Americas, Cambridge University Press, Volume 75, Number 1, January 2018, p. 3-25.
Popkin Jeremy D., Facing Racial Revolution: Eyewitness Accounts of the Haitian Insurrection, University of Chicago Press, 2008.
Popkin Jeremy D., You Are All Free: The Haitian Revolution and the Abolition of Slavery, Cambridge, Cambridge University Press, 2010.
Poyen Henry de, Histoire militaire de la Révolution de Saint-Domingue. Extrait du Mémorial de l’Artillerie de la Marine, Imprimerie Nationale, Paris, 1899.
Rogers Dominique (dir.), Voix d'esclaves. Antilles, Guyane et Louisiane françaises, XVIIIème-XIXème siècles, Paris Karthala, 2015.
Rogers Dominique, Les libres de couleur dans les capitales de Saint-Domingue : fortune, mentalités et intégration à la fin de l'Ancien Régime (1776-1789), Lille, 2001.
Sannon Pauléus H., Histoire de Toussaint Louverture, Port-au-Prince, Impr. A.A. Héraux, 1933, 3 tomes.
Saunier Éric (dir.), Figures d'esclaves : présences, paroles, représentations, Presses universitaires de Rouen et du Havre [Open Editions].
Trouillot Hénock, La guerre de l’Indépendance d’Haiti. Les hommes des troupes coloniales contre les grands prêtres du vodou. Sobretitro de la Revista de HIstoria de America, Nos 73-74, Julio-Diciembre de 1972.
Trouillot Michel-Rolph, « Penser l'impensable : la révolution haïtienne et les horizons intellectuels de l'Occident » in Hector M. (ed.), La Révolution française et Haïti. Filiations. Ruptures. Nouvelles dimensions, Port-au-Prince, Société haïtienne d’histoire et de géographie/Deschamp, 1995, tome 2, pages 399-416.
Trouillot Michel-Rolph, Silencing the Past: Power and the Production of History, Beacon Press, 1997.
Il existe peu d’études sur le ralliement de certains des chefs de l’insurrection à l’Espagne et les troupes noires du roi d’Espagne, voir à ce sujet : Jean Manejacques Dodat, « L’image des esclaves révoltés, des affranchis et des chefs de bandes à travers les correspondances des autorités espagnoles de Santo Domingo : 1791-1796 », à paraître.
Tout en étant très attentif à ce que les élèves ne figent pas les positions, comme cela a pu être fait dans certains débats sur les causalités, le rôle des marrons dans la Révolution, les choix des acteurs…, le questionnement et la comparaison en classe de courts extraits de textes d’historiens est un moyen privilégié pour aborder simplement avec les élèves l’histoire en train de se faire à travers quelques débats historiens et les entrainer ainsi à construire un argumentaire et à se forger leur propre opinion. Pour entrer plus avant dans les débats historiens, on pourra, en sus de la bibliographie précédente (voir aussi les « Supports » proposés dans la séquence « Résistances, révoltes, marronnages » téléchargeable sur Canopé) s’appuyer notamment sur Jeremy D. Popkin, « The Haitian Revolution Comes of Age: Ten Years of New Research », Slavery & Abolition A Journal of Slave and Post-Slave Studies, 42:2, 2021, pp. 382-401 [https://www.tandfonline.com/doi/epub/10.1080/0144039X.2020.1834279] ainsi que sur :
Bandau Anja, « The Narrations of the Destruction of Saint-Domingue in the Late 18th Century and their Reinterpretations after the Bicentennial of the Haitian Revolution », L'Ordinaire des Amériques, 215 | 2013 [http://journals.openedition.org/orda/688].
Bégot Danielle, « À l’origine de l’imaginaire des violences à Saint-Domingue : insurrection servile et iconographie », in Martin Michel, Yacou Alain (dir.), Mourir pour les Antilles. Indépendance nègre ou esclavage (1802-1804), Éditions caribéennes, 1991.
Debien Gabriel, Fouchard Jean, Menier Marie-Antoinette, « Toussaint Louverture avant 1789 : Légendes et Réalités », Conjonctions : Revue Franco-Haïtienne, 1977, p. 76-80.
Grou Élizabeth, Débats contemporains dans l’historiographie de la Révolution haïtienne, mémoire de maîtrise en histoire, université de Montréal, 2013.
Hector Michel, Hurbon Laënnec (dir.), Genèse de l'État haïtien (1804-1859), Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2009.
Hoffmann Léon-François, « Histoire, mythe et idéologie : la cérémonie du Bois-Caïman », Études Créoles, vol. 13, n° 1, 1990, p. 9-34.
Joseph Celucien L., « “The Haitian Turn”: An Appraisal of Recent Literary and Historiographical Works on Haitian Revolution », The Journal of Pan African Studies, 2012, 5/6, p. 37-55.
Le Glaunec Jean-Pierre, L’armée indigène : la défaite de Napoléon en Haïti, Montréal, Lux Éditeur, 2014.
Trouillot Michel-Rolph, « Penser l'impensable : la révolution haïtienne et les horizons intellectuels de l'Occident » in Hector M. (ed.), La Révolution française et Haïti. Filiations. Ruptures. Nouvelles dimensions, Port-au-Prince, Société haïtienne d’histoire et de géographie/Deschamp, 1995, tome 2, pages 399-416.
Trouillot Michel-Rolph, Silencing the Past: Power and the Production of History, Beacon Press, 1997.
La plupart de ces ouvrages reproduit et analyse des sources tirées de différentes publications des XVIIIe et XIXe siècles et des archives (voir les références et l’accessibilité dans les supports des différentes séances), dont pour certains de très larges extraits qui constituent une base documentaire pour l’étude de la Révolution en classe, par exemple :
Geggus David, The Haitian Revolution: A Documentary History, Indianapolis IN, Hackett, 2014.
Jenson Deborah, Beyond the Slave Narrative: Politics, Sex, and Manuscripts in the Haitian Revolution, Liverpool University Press, 2011, réédité 2012.
Popkin Jeremy D., Facing Racial Revolution: Eyewitness Accounts of the Haitian Insurrection, University of Chicago Press, 2008.
Popkin Jeremy D., ‘Mon Odyssée’: L’Épopée d’un colon de Saint-Domingue, par Jean-Paul Pillet, Société française d’étude du dix-huitième siècle, 2015.
Les manuels et les ouvrages documentaires et pédagogiques proposent aussi une documentation utilisable en classe, voir par exemple :
Mondeseme Keller, Analyse, Compilation de Textes et sujets d’Histoire Nationale, C3Editions 2021.
Oriol Michèle, Images de la Révolution à Saint-Domingue, Port-au-Prince, Fondation pour la recherche iconographique et documentaire - Éditions Henri Deschamps, 1992.
Modalités d’évaluation :
Evaluation initiale (diagnostique) :
L’évaluation diagnostique - qui peut être aussi un moyen de tester les prérequis - prend la forme d’une double interrogation, de préférence en oral collectif, sur la notion de révolution(s) en général et plus spécifiquement sur la Révolution haïtienne. La classe séparée en deux, puis en petits groupes de 4 à 5 élèves. Les petits groupes de la première partie de la classe reçoivent une feuille avec au centre le mot révolution(s), ceux de la seconde partie une feuille avec au centre le nom d’Haïti. Chaque groupe a pour tâche d’interroger ces notions (qui ? quoi ? où ? comment ? pourquoi ? quand ?), en inscrivant sur la feuille les idées qui leur viennent immédiatement à l’esprit à partir de ces deux notions. L’exercice dure au maximum 3 minutes avant une mise en commun reprenant les idées formulées par les élèves sur le tableau.
La mise en commun (10 minutes maximum) permet de relier les deux notions, et si elles n’apparaissent pas de relier la Révolution haïtienne aux Révolutions américaine et française.
L’évaluation diagnostique peut aussi être réalisée sur la même base en individuel.
Evaluation finale (bilan) et critères/indicateurs de réussite :
L’évaluation finale, de préférence liée à une auto-évaluation, repose sur la qualité de la cartographie, de la chronologie et des notices sur les acteurs et les lieux, tant du point de vue du contenu que de la mise en forme (hypertextualité, références des sources et droits de reproduction, mise en page texte / image, typographie), notamment si ces productions sont réalisées sur écran.
Prolongements éventuels
Beaucoup d’acteurs et de lieux historiques de la Révolution haïtienne font partie de la mémoire collective et certains sont devenus mythiques. Dans une approche par compétences, où le questionnement des sources et des documents par les élèves est fondamental, il est important, dans une approche interdisciplinaire de conduire une réflexion sur l’histoire, la mémoire et le mythe, à travers quelques exemples :
La cérémonie du Bois Caïman, dont l’existence même a été mise en doute par Léon-François Hoffmann, oscille selon les auteurs, historiens et autres, entre le 14 et le 24 août 1791, le lieu et le déroulement de la cérémonie sont incertains – la date de l’insurrection elle-même varie entre le 20 et le 24 août selon les comptes rendus manuscrits et les publications –. Ainsi, on pourra proposer aux élèves, en lien avec la séance 3, une recherche de tous les récits et de toutes les représentations (littéraires, musicales, plastiques…) qui pourra donner lieu soit à une exposition, soit dans un travail coopératif entre plusieurs classes et plusieurs écoles, à la réalisation d’une exposition ou d’un ensemble de pages web, type blog ouvert à une participation modulée. Voir quelques références dans les « Supports » de la séance 3.
Les acteurs de la Révolution devenus des personnages de la littérature et des arts (romans, poèmes, chansons, peinture, sculpture…) et des mythes, par exemple Boukman Dutty, Toussaint Louverture (voir les propositions de la séquence du secondaire « Faire la biographie d’un personnage historique : Toussaint Louverture » téléchargeable sur Canopé), Biassou, Jean-François, Jean-Jacques Dessalines…
Les lieux et les événements de la Révolution qui ont donné lieu à différentes représentations notamment artistiques ou mémorielles, par exemple La Crête à Pierrot, l’incendie du Cap, la bataille de Vertières…
En lien avec l’éducation à la citoyenneté, les symboles comme le drapeau ont donné lieu à de multiples récits, interprétations et représentations (voir la séquence de 7e année « La nation, l’État, et l’identité haïtiennes » sur Canopé), voir par exemple : Girard Philippe, « Birth of a Nation : The creation of the Haitian Flag and Haiti’s French Revolutionary Heritage », Journal of Haitian Studies, 15 :1-2, 2009, pp. 135-150.
Si possible dans un travail coopératif en réseau entre plusieurs classes et plusieurs écoles, proposer la réalisation d’un dictionnaire des acteurs des Révolutions française et haïtienne, de préférence sous forme de pages écran d’un mini-site. Au fur et à mesure de l’apparition du nom des acteurs (personnes et groupes) dans les séances, proposer à des petits groupes de rédiger une notice – biographique pour les personnes (pour l’approche biographique, voir sur Canopé la séquence du secondaire « Faire la biographie d’un personnage historique : Toussaint Louverture ») – d’au maximum une page écran accompagnée d’un visuel, en indiquant l’auteur, la date, la source et les droits de reproduction. Pour les rendre accessibles à tous, les notices sont publiées sous forme écrite et sous forme d’un enregistrement audio. Parallèlement, réaliser un musée virtuel des représentations de ces acteurs, accompagnées d’une analyse des œuvres (voir par exemple Guillaume Bourel, « Toussaint Louverture, maître de Saint-Domingue, 1801-1802 », L’Histoire par l’image, 2021 [https://histoire-image.org/etudes/toussaint-louverture-maitre-saint-domingue-1801-1802].
Les acteurs de la Révolution, notamment Toussaint Louverture, ont entretenu une correspondance avec les représentants de la France à Saint-Domingue et avec différents acteurs internationaux. Proposer aux élèves, soit individuellement, soit en petits groupes, dans un cadre interdisciplinaire, d’éditer une lettre, si possible sous forme d’un mini-site, en mettant en forme la lettre accompagnée d’une présentation du contexte, des protagonistes ainsi que d’une brève analyse critique. Plusieurs ouvrages ont publié ces correspondances, voir par exemple :
Benot Yves, « Documents sur l’insurrection des esclaves de Saint-Domingue : lettres de Biassou, Fayette », Annales historiques de la Révolution française, 339 | janvier-mars 2005 [http://journals.openedition.org/ahrf/2175] ; DOI : [https://doi.org/10.4000/ahrf.2175] .
Jean Manejacques Dodat, « L’image des esclaves révoltés, des affranchis et des chefs de bandes à travers les correspondances des autorités espagnoles de Santo Domingo : 1791-1796 », à paraître.
Raimond Julien Correspondance de Julien Raimond, avec ses frères ; de Saint-Domingue, et les pièces qui lui ont été adressées par eux, Paris, de l'imprimerie du Cercle social, rue du Théâtre-français, n°. 4. (L'An deuxième de la République française), 1792-1793 [accessible sur Gallica].
Toussaint Louverture, Lettres à la France. Idées pour la libération du Peuple Noir d’Haïti (1794-1798), Introduction et appareil critique d’Antonio M. Baggio et Ricardo Augustin, Bruyères-le-Châtel, Nouvelle Cité, 2011.
Laurent Gérard Mentor, Toussaint Louverture à travers sa correspondance (1794-1798), Madrid, Industrias Gráficas España, 1953.
« Documents : Letters of Toussaint Louverture and of Edward Stevens (1798-1800) », The American Historical Review, XVI, october, 1910, pp. 64-101 [https://www.jstor.org/stable/pdf/1834309.pdf?refreqid=excelsior%3A1a3e09de786912c74da0d76dff869661&ab_segments=&origin=&acceptTC=1].
Les principaux écrits de Toussaint Louverture ont été publiés et, pour la plupart, sont disponibles sur Gallica ou sur différents autres sites. De même les numéros des années 1792 et 1793 du Créole patriote, Bulletin de Milscent-Créole, où ont été reproduites certaines des lettres des acteurs de la Révolution (voir ci-dessous la lettre originale de Jean-François, Biassou et Belair de juillet 1792), sont disponibles sur Gallica.
En parallèle avec les différentes séances de cette séquence, proposer une étude comparative, avec cartes, illustrations, chronologies des différentes colonies européennes, françaises, espagnoles, portugaises, hollandaises, anglaises, danoises de la Caraïbe et de l’Amérique latine. Compléter le dictionnaire des acteurs des Révolutions (voir ci-dessus).
Dans le cadre interdisciplinaire, proposer la lecture suivie ou la lecture et l’analyse d’extraits d’œuvres littéraires, par exemple :
Bell Madison Smartt, All Souls' Rising, New York, Vintage Books, 2004. Master of the Crossroads, New York, Vintage Books, 2004. The Stone That the Builder Refused, New York, Vintage Books, 2006. Trilogie des esclaves, 1. Le Soulèvement des âmes, traduction Pierre Girard, Arles, Actes Sud, 1999. 2. Le Maitre des carrefours, traduction Pierre Girard et Gerty Dambury, Arles, Actes Sud, 2004. 3. La Pierre du bâtisseur, traduction Pierre Girard, Arles, Actes Sud, 2007.
Bourgeon François, Les Passagers du Vent - La Petite Fille Bois-Caïman, livre I Tome 06, Paris, Delcourt, 2014.
Carpentier Alejo, El Reino de este mundo, La Habana, Editorial Letras Cubanas, 1949. Le Royaume de ce monde, traduction René L-.F. Durand, Paris, Gallimard, (1954) 1980.
Césaire Aimé (1963), La Tragédie du roi Christophe, Paris, Présence africaine, 1970, réédition 2012.
Coicou Massillon, L’Empereur Dessalines (drame en deux actes en vers), [Le deuxième acte de cette pièce, perdu, n’a jamais été publié.] Port-au-Prince, E. Chenet, 1907. Port-au-Prince, Fardin, 1988.
Coicou Massillon*, Poésies nationales (Préface Charles-D. Williams), Paris, V. Goupy et Jourdan, 1892.
Coicou Massillon, Toussaint au Fort de Joux, 1896.
Fignolé Jean-Claude, Moi, Toussaint Louverture... avec la plume complice de l’Auteur, 2004.
Glissant Édouard, Monsieur Toussaint, Paris, Gallimard, 1998.
Hugo Victor, Bug-Jargal, Paris, texte établi par Gustave Simon, Paris, Imprimerie Nationale, Ollendorff, 1910 [disponible sur Wikisource et Gallica édition de 1888].
Lamartine Alphonse de, Toussaint Louverture, Paris, Michel Lévy Frères, 1850.
Métellus Jean, L’année Dessalines, Paris, Gallimard, 1986.
Métellus Jean, Toussaint Louverture, ou Les racines de la liberté, Paris, Hatier, 2003.
Morisseau-Leroy Félix, « Mèsi papa Desalin », in Trois/Cent/Soixante, Numéro 1, Été 2016, p. 111-112.
Pasquet Fabienne, La deuxième mort de Toussaint Louverture, Arles, Actes Sud, 2001.
Poitry Guy, Dessalines, Montréal, Mémpoire d’encrier, 2008.
Constituer une collection historique de cartes de Saint-Domingue et Haïti [de nombreuses cartes sont disponibles sur Gallica]. Sous diverses orthographes, les cartes hollandaises du XVIe portent le nom d’Haïti, cf. Bernard Gainot, Elie Lescot Jr, Caroline Seveno, L’île aux trois noms. Hispaniola, Saint-Domingue et Haïti. Cartes et plans du XVIe au XVIIIe siècles, Paris, La Geste, 2021 (voir notamment Première partie chapitre 2 Les cartes hollandaises et quatrième partie chapitres 1 – La frontière. Le temps des ingénieurs-géographes et de la départementalisation, 2 – Les opérations militaires de la guerre d’indépendance). Proposer une étude sur la départementalisation, Loi du 4 brumaire an VI (25 octobre 1797) divisant l’ile en cinq départements (Nord, Ouest, Sud, Samana, Maguana) in Dictionnaire Géographique et Méthodique de la République française en 120 départements, Paris, Louis-Marie Prudhomme, tome 2, 1799, pp. 535-552 [disponible sur Google Books]. Ce travail cartographique est aussi l’occasion d’étudier les changements de noms de lieux pendant la période révolutionnaire (Port Républicain, Fort Liberté), voir « Port- Royal, Port Républicain, Port-au-Prince : la Ville-Capitale, deux cent soixante-dix ans après... », Bulletin de L’ISPAN, N° 39, Janvier Juin 2019 [https://ispan.gouv.ht/ et https://www.mappinghaitianhistory.com/].
Dans une démarche interdisciplinaire (voir notamment les séquences d’éducation à la citoyenneté sur Canopé), proposer l’étude et la réalisation de notices illustrées sur les symboles de la Révolution haïtienne (le drapeau, la Dessalinienne…), les statues et monuments, les représentations et les utilisations historiques et contemporaines des portraits et des événements.
Différenciation et adaptation aux élèves à besoins éducatifs particuliers
Les séances construites autour du questionnement de documents, textes et images, se prêtent aussi bien à des exploitations sonores ou visuelles adaptées aux élèves à besoins éducatifs particuliers.
Mise au point pour l’enseignant
Les dates de la Révolution haïtienne varient selon les points de vue. On peut voir dans « la période troublée 1763-1769 [une] “pré-révolution” » (Charles Frostin, Les révoltes blanches à Saint-Domingue aux XVIIe et XVIIIe siècle, 1975, pp. 184 sq.) ou dans l’engagement des futurs acteurs de la Révolution (André Rigaud, Henri Christophe, Jean-Baptiste Chavannes, Ferrand de Baudières, Jacques Beauvais, Jean-Louis Villatte…) dans le régiment des chasseurs-volontaires de Saint-Domingue (« Ordonnance portant formation d'un Corps de Chasseurs -Volontaires de Gens de couleur de Saint-Domingue », du 12 mars 1779 [https://archive.org/details/ordonnanceportan00sain/page/n5/mode/2up]) destiné à aider les insurgés américains, des prémisses de la Révolution et des guerres d’indépendance. Pour la séquence, comme de nombreux auteurs, nous avons retenu la date de l’insurrection des esclaves en 1791 pour interroger les liens avec la Révolution française et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, voir la « Lettre originale des chefs des Nègres révoltés [Jean-François, Biassou et Belair], à l'assemblée générale, aux commissaires nationaux et aux citoyens de la partie française de Saint-Domingue du mois de juillet 1792, publiée par Milscent dans Le Créole Patriote (n° 282, 9 février 1793) :
« Messieurs, ceux qui ont l'honneur de vous présenter ces Mémoire est une classe d'hommes que vous avez jusqu'à présent méconnus pour vos semblables, et que vous avez couvert d'opprobre en les accablant de toute lignominie attaché à leur malheureux sort, ce sont des hommes qui ne savent choisir les grands mots mais qui vont vous montre ce et à toute la terre la justice de leur cause ; enfin ce sont ceux que vous appelez vos esclaves et qui réclament les droits que toute hommes peut prétendre [...] Messieurs nous sommes nés libre comme vous, et ce n'est que par votre avarice et notre ignorance qui est tenu dans l'esclavage jusqu'à ce jour, et nous ne pouvons voir ni trouver le droit que vous prétendez avoir sur nous, ni rien qui puisse nous le prouver placé sur la terre comme vous étant tous enfans d'un même perre créé sur une même image nous sommes donc vos égaux en droit naturel et si la nature se plait a diversifier les couleurs dans lespèce humain il n'est pas un crime detre noir ni une avantage detre blanc […] vous Messieurs qui prétendez nous assujettir a l'esclavage n'avez vous pas, jurer de maintenir la constitution française dont vous êtes membres et que ait elle c'ette respectable constitution et quelle est sa loix fondamentale, avez vous oublié que vous avez formellement jurée la déclaration des droits de l’hommes qui dit que les hommes naissent libres et égaux en droit et que les droits naturels sont la liberté, la propriété la sûreté et la résistance a loppression […] »
(reproduit in Nathalie Piquionne, « Lettre de Jean-François, Biassou et Belair », Annales historiques de la Révolution française, n°311, 1998. pp. 132-139 [https://www.persee.fr/doc/ahrf_0003-4436_1998_num_311_1_2095].
De la même façon, les dates terminales de la Révolution haïtienne varient selon les auteurs, de la proclamation de l’indépendance par Jean-Jacques Dessalines le 1er janvier 1804 ou son assassinat le 17 octobre 1806 (date qui a été retenue dans cette séquence, voir aussi la séquence de 9e année, téléchargeable sur Canopé, sur la création de l’État haïtien qui revient sur la période 1804-1806) à la disparition de la génération des acteurs de la Révolution, la révolution de 1843, le renversement de Jean-Pierre Boyer et l’arrivée au pouvoir de Charles Rivière Hérard, voire à la destitution de Faustin Soulouque en 1858.
En se limitant à la période 1791-1806, il ne s’agit pas de reprendre avec les élèves tous les événements, mais, dans un questionnement parallèle des révolutions française et haïtienne, de construire une chronologie qui mette en évidence les dynamiques de la disparition du régime colonial (une séquence de 9e année, téléchargeable sur Canopé, est consacrée à la question de la dette et du néocolonialisme), de l’abolition de l’esclavage, des guerres d’indépendance et de la création de la nation et de l’État haïtiens. Pour cela, nous en tenant à l’historiographie la plus récente, nous avons retenu une périodisation en quatre moments :
les insurrections (1791-1793)
l’émancipation républicaine (1793-1798)
le pouvoir louverturien (1798-1801)
les luttes pour l’indépendance (1802-1806)
Séance 1. La société coloniale et la Révolution française⚓
Supports et matériel
L’essentiel reste bien sûr de guider les élèves dans le questionnement de documents d’archives, manuscrits ou imprimés, si possible locaux (voir la Bibliothèque de Moreau de Saint-Méry [https://gallica.bnf.fr/html/und/livres/bibliotheque-de-moreau-de-saint-mery]), les documents compilés par Louis-Élie Moreau de Saint-Méry, Recueils de pièces imprimées concernant les colonies [1789, Traite des Noirs, Saint Domingue, approvisionnement, commerce des farines], constituent des sources précieuses [téléchargeables sur Gallica]. Voir aussi :
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, 26 août 1789 [https://www.legifrance.gouv.fr/contenu/menu/droit-national-en-vigueur/constitution/declaration-des-droits-de-l-homme-et-du-citoyen-de-1789].
Décret de l'Assemblée générale de la partie françoise de Saint-Domingue, rendu à l'unanimité, en sa séance, du 28 mai 1790. Bases constitutionnelles de Saint-Domingue [téléchargeable sur Gallica].
Garran-Coulon Jean-Philippe, Rapport sur les troubles de Saint-Domingue, Paris, Imprimerie nationale, 1797, t. 1, pp. 149-150.
Cahier des citoyens libres et propriétaires de couleur, septembre 1789 (partiellement reproduit en annexe), in Moreau de Saint-Méry Louis-Élie, Recueils de pièces imprimées concernant les colonies [1789, Traite des Noirs, Saint Domingue, approvisionnement, commerce des farines], 1789, Archives nationales d'outre-mer (France), pp. 212-227 [téléchargeable sur Gallica].
Décret du 8 mars 1790, in Assemblée nationale constituante (1789-1791), Archives parlementaires de 1787 à 1860, Assemblée nationale constituante, Tome XII, Du 2 mars au 4 avril 1790, impr. par ordre du Sénat et de la Chambre des députés ; sous la dir. de M. J. Mavidal,... et de M. E. Laurent,...., Paris, Société d'imprimerie et librairie administratives et des chemins de fer Paul Dupont, 1881, tome XII, p. 72 [téléchargeable sur Gallica]. Voir aussi dans le même volume les débats du 8 mars 1790 et notamment « Opinion sur la pétition des villes de commerce et sur la traite des noirs, par M. le vicomte de Mirabeau », pp. 75-79.
Pour un état de la situation à la fin du XVIIIe siècle :
Dubois Laurent, Les Vengeurs du Nouveau Monde. Histoire de la Révolution haïtienne, , traduction Van Ruymbeke Thomas, Rennes, Les Perséides, 2005. Chapitres 1. Les spectres de Saint-Domingue et 2. La fermentation, pp. 31-91.
Fick Caroline, The Making of Haiti. The Saint-Domingue Revolution from Below, Knoxville, University of Tennessee Press,1990. Haïti : naissance d'une nation. La révolution de Saint-Domingue vue d'en bas, traduit de l’anglais par Frantz Voltaire, préface Marcel Dorigny, Paris, Les Perséides Éditions, 2014.
Fick Caroline, Haïti : naissance d'une nation. La révolution de Saint-Domingue vue d'en bas, traduit de l’anglais (USA) par Frantz Voltaire, Paris, Les Perséides Éditions, 2014. Première partie « L’arrière-plan de la Révolution : « L’esclavage et la société esclavagiste », « La résistance des esclaves », « À L’aube de la révolution noire », pp. 57-190.
Frostin Charles (1975), Les révoltes blanches à Saint-Domingue aux XVIIe et XVIIIe siècle, réédition Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008, le chapitre VIII « Saint-Domingue à la fin du XVIIIe siècle. Des révoltes blanches à la révolution noire », et plus particulièrement les pages 234 à 241 [l’ouvrage est disponible sur Internet].
Popkin Jeremy D., A concise History of the Haitian Revolution, Hoboken, NJ 07030, Second edition, 2022. Chapitre 1 « A Colial Society in a Revolutionary Era », pp. 12-36.
La question de la frontière entre les parties espagnole et française ainsi que les cartes à l’échelle de la Caraïbe et des Amériques sont indispensables pour saisir les enjeux internationaux comme les événements, les cartes d’Hispaniola à la fin du XVIIIe siècle sont inécessaires pour cette séance et pour les suivantes. Le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire propose un « Inventaire sommaire des cartes et plans des « habitations » du XVIIIe s., dont la localisation correspond au territoire de l’actuel État d’Haïti, numérisées par plusieurs bibliothèques et disponibles en octobre 2015 [http://ciat.gouv.ht/articles/cartes-des-habitations-coloniales-du-xviiie-siècle-en-haïti]. Le site de Gallica [https://gallica.bnf.fr/] propose à la consultation et au téléchargement la reproduction de nombreuses cartes locales ainsi que de gravures du XVIIIe siècle qui permettent à la fois de situer certains des événements et d’adapter la séquence à l’environnement local. Voir aussi Bernard Gainot, Elie Lescot Jr, Caroline Seveno, L’île aux trois noms. Hispaniola, Saint-Domingue et Haïti. Cartes et plans du XVIe au XVIIIe siècles, Paris, La Geste, 2021.
Déroulement de la séance
Etape | Durée | Ce que fait l’enseignant | Ce que fait l’élève |
---|---|---|---|
Temps 1 La révolution haïtienne, évaluation diagnostique | 15 à 25 min | Proposer une évaluation diagnostic (3 minutes) individuelle ou collective et une mise en commun (maximum 10 minutes) autour de la notion de « révolution(s) » et du nom d’Haïti (voir les rubriques « Prérequis » et « Modalités d’évaluation : Évaluation initiale (diagnostique) ». Sur cette base, proposer aux élèves de relever et d’inscrire sur un fond de carte locale et sur un fond de carte d’Hispaniola les traces locales de la Révolution et des luttes de libération (ces cartes seront complétées au cours de la séquence). Reprendre collectivement les chronologies des séquences précédentes sur le XVIIIe siècle en soulignant les parallèles entre les révoltes dans la Caraïbe, les événements en France et les principaux conflits internationaux ayant des répercussions sur les Amériques (la chronologie sera complétée au cours de la séquence). | Réfléchir sous forme de graphe (voir annexe) sur la notion de « révolution(s) » et sur le nom d’Haïti. Participer à la mise en commun et à la réflexion collective sur ces notions. Participer à la réflexion collective sur les chronologies du XVIIIe siècle réalisées lors des séquences précédentes. |
Temps 2 La Révolution française et la situation internationale | 15 min | À partir de l’interrogation collective ou en petits groupes de quelques extraits de textes et de quelques documents iconographiques (états généraux, Assemblée nationale constituante, prise de la Bastille le 14 juillet, abolition des privilèges et du système féodal 4 août, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen 26 août, révolte du peuple de Paris 5-6 octobre, nationalisation des biens du clergé catholique 2 novembre, division en départements 22 décembre 1789…), guider la construction d’une chronologie des premières années de la Révolution française (1789-1791). Cette chronologie servira de base pour mettre en place lors des séances suivantes la chronologie parallèle des révolutions (Saint-Domingue / Haïti, Caraïbes, France) et des relations internationales (Santo Domingo, Cuba, Espagne, Angleterre, États-Unis d’Amérique). | À partir des documents proposés par le professeur, relever collectivement ou en petits groupes la chronologie des principaux événements des années 1789-1791. Préparer, en cinq colonnes, une chronologie :
|
Temps 3 La Révolution française et les revendications à Saint-Domingue | 15 mn et variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | À partir du début de chronologie du temps 2, mettre en place un questionnement collectif des extraits sur « Les bases constitutionnelles de Saint-Domingue » du 28 mai 1790 (Annexe 2.2) pour commencer à mettre en place la chronologie de la Révolution haïtienne. Faire relever les noms des acteurs que les élèves retrouveront dans la suite de la séquence et qui pourront faire l’objet de recherches pour établir de courtes biographies, sous forme de fiches papier ou de pages de blog (François Barbé-Marbois, Julien Raimond, Vincent Ogé, Médéric-Louis-Elie Moreau de Saint-Méry, Philippe François Rouxel de Blanchelande, Henri Jean-Baptiste Grégoire…). | Lire les textes et surligner tout ce qui semble pouvoir être mis en rapport entre la Révolution française (temps 2) et la situation à Saint-Domingue. Commencer à relever les noms de quelques acteurs dans les différents documents et à rédiger des fiches biographiques. |
Temps 4 Les décrets de mars 1790 | 5 min | Proposer aux élèves les extraits des décrets de l’Assemblée nationale constituante du 8 mars et du 28 mars 1790 (voir Annexes) ainsi que quelques questions sur ceux-ci pour guider une recherche dans un manuel ou sur Internet pour la séance suivante :
| Pour la séance suivante, lire les extraits et faire une recherche pour répondre aux questions. |
Production attendue
Mise en place d’une chronologie parallèle des Révolutions française et haïtienne.
Réalisation de notices sur les principaux acteurs (personnes et groupes).
Trace écrite pour l’élève
Chronologie, carte, notices biographiques.
Évaluation et régulation
Auto-évaluation par les élèves de la chronologie, de la ou des cartes, des notices biographiques. Pour le professeur, évaluation de la pertinence des choix des élèves dans les événements retenus et la construction de la chronologie, évaluation des notices ainsi que des auto-évaluations faites par les élèves.
Éléments de remédiation
Reprise orale collective de la chronologie et des notices accompagnée de l’analyse des portraits des personnages retenus (pour les portraits voir Michèle Oriol, Images de la Révolution à Saint-Domingue, Port-au-Prince, Fondation pour la recherche iconographique et documentaire / Editions Henri Deschamps, 1992, voir notamment les portraits de François Barbé-Marbois, Vincent Ogé, Philippe François Rouxel de Blanchelande, Médéric-Louis-Elie Moreau de Saint-Méry, Henri Jean-Baptiste Grégoire).
Séance 2. Les premières insurrections⚓
Supports et matériel
Décret du 8 mars 1790, in Assemblée nationale constituante (1789-1791), Archives parlementaires de 1787 à 1860, Assemblée nationale constituante, Tome XII, Du 2 mars au 4 avril 1790, impr. par ordre du Sénat et de la Chambre des députés ; sous la dir. de M. J. Mavidal,... et de M. E. Laurent,...., Paris, Société d'imprimerie et librairie administratives et des chemins de fer Paul Dupont, 1881, tome XII, p. 72 [téléchargeable sur Gallica]. Voir aussi dans le même volume les débats du 8 mars 1790 et notamment « Opinion sur la pétition des villes de commerce et sur la traite des noirs, par M. le vicomte de Mirabeau », pp. 75-79.
« Instruction adressée par l'Assemblée nationale à la colonie de Saint-Domingue, à laquelle sont annexées les petites îles de la Tortue, la Gonave et l’île à Vaches », in Assemblée nationale constituante (1789-1791), Archives parlementaires de 1787 à 1860, Assemblée nationale constituante, Tome XXXI, Du 17 septembre au 30 septembre 1791, impr. par ordre du Sénat et de la Chambre des députés ; sous la dir. de M. J. Mavidal,... et de M. E. Laurent,.... Paris, Société d'imprimerie et librairie administratives et des chemins de fer Paul Dupont, 1888, tome XXXI, pp. 728 et 732-733 [téléchargeable sur Gallica ; voir aussi https://www.persee.fr/doc/arcpa_0000-0000_1888_num_31_1_12876_t1_0728_0000_1], voir notamment l’article 4.
« Assemblée nationale, Présidence de M. d'André, Séance du dimanche 15 mai 1791 », in Assemblée nationale constituante (1789-1791), Archives parlementaires de 1787 à 1860, Assemblée nationale constituante, Tome XXVI, Du 12 mai au 5 juin 1791, impr. par ordre du Sénat et de la Chambre des députés ; sous la dir. de M. J. Mavidal et de M. E. Laurent, Paris, Société d'imprimerie et librairie administratives et des chemins de fer Paul Dupont, 1888, tome XXVI, pp. 87-97 [téléchargeable sur Gallica], voir notamment la lettre des commissaires des citoyens de couleur (Raymond p. 89), l'amendement de Rewbell (pp. 89-90) et les interventions de l’abbé Grégoire (pp. 69-70) et de Robespierre (pp. 60 et 94-95).
François Grenier de Saint-Martin (graveur) et de Villain (lithographe) « Arrivée du jeune mulâtre Vincent Ogé au Cap (St Domingue) brandissant l'étendard de la Liberté, le 12 octobre 1790 », 1822, Bibliothèque nationale de France, Cabinet des Estampes, POP : la plateforme ouverte du patrimoine, Base Joconde [https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/00640034964, voir aussi https://musee-aquitaine.opacweb.fr/fr/notice/2003-4-337-arrivee-du-jeune-mulatre-vincent-oge-au-cap-st-domingue-brandissant-l-etendard-de-la-liberte-le-12-octobre-1790-f44ac502-20d8-4704-9a9d-9245cc3d0905]. Pour une analyse de cette estampe, voir Bernard Gainot, « Celui qui t’enlèvera ce fusil voudra te rendre esclave. » : la circulation des armes en contexte colonial, Annales historiques de la Révolution français, 2018/3 (n° 393), pages 125 à 150 [https://www.cairn.info/revue-annales-historiques-de-la-revolution-francaise-2018-3-page-125.htm]. Voir aussi Thomas Madiou, Histoire d’Haïti 1492-1843, Port-au-Prince, JH. Courtois, 1847, vol. 1, pp.53-62 [téléchargeable sur Gallica].
Grégoire Henri, Mémoire en faveur des gens de couleur ou sang-mêlés de St. Domingue, & des autres isles françoises de l'Amérique, adressé à l'Assemblée nationale par M. Grégoire, Paris, Belin, 1789 [téléchargeable sur Gallica]. Voir aussi Piquet Jean-Daniel, « Un discours inédit de l’abbé Grégoire sur le décret du 15 mai 1791 », Annales historiques de la Révolution française, 363 | janvier-mars 2011 [http://journals.openedition.org/ahrf/11963].
Moreau de Saint-Méry Médéric Louis-Elie, Considérations présentées aux vrais amis du repos et du bonheur de la France, à l'occasion des nouveaux mouvements de quelques soi-disant Amis-des-Noirs, Paris, Imprimerie Nationale, 1791 [téléchargeable sur Gallica], voir les propositions pédagogiques dans EURESCL, « Un colon défend la traite », Dossiers pour la classe [http://education.eurescl.eu/index.php/fr/histoire-trace-des-raites-et-esclavages/debats-et-combats/un-colon-defend-la-traite/un-colon-defend-la-traite-1791-28].
Garran-Coulon Jean-Philippe, Rapport sur les troubles de Saint-Domingue, fait au nom de la Commission des Colonies, des Comités de salut public, de législation et de marine, réunis par J. Ph. Garran, Imprimerie nationale, An VI, Tome 2, voir notamment les chapitres I. Des persécutions contre les hommes de couleur et d'Ogé, II. De l'insurrection des hommes de couleur dans l'Ouest, et des concordats.
Jenson Deborah, Beyond the Slave Narrative: Politics, Sex, and Manuscripts in the Haitian Revolution, Liverpool University Press, 2011, réédité 2012.
Popkin Jeremy D., Facing Racial Revolution: Eyewitness Accounts of the Haitian Insurrection, University of Chicago Press, 2008, voir le chapitre 2 « The Ogé Insurrection », pp. 43-48.
Déroulement de la séance
Etape | Durée | Ce que fait l’enseignant | Ce que fait l’élève |
---|---|---|---|
Temps 1 Le décret de mars 1790 et ses interprétations à Saint-Domingue | 10 min | Guider une reprise collective de l’analyse des extraits des décrets de l’Assemblée nationale constituante du 8 mars et du 28 mars 1790 (voir Annexes). | Participer à l’analyse collective en s’appuyant sur les résultats de la recherche. |
Temps 2 L’insurrection d’Ogé et Chavanne | 15 min | Faire relever dans plusieurs documents (voir annexes 2.4, 3.1, 3.2 et 3.3) les principaux éléments des interventions et de l’insurrection d’Ogé. | Relever dans les documents les revendications d’Ogé et des libres de couleur et les réponses apportées par l’Assemblée nationale et les assemblées de Saint-Domingue. |
Temps 3 Analyse collective d’une gravure et du mythe qu’elle construit | 15 min | Proposer et guider une description (situation, personnages, symboles…) collective de l’estampe de François Grenier « Arrivée du jeune mulâtre Vincent Ogé au Cap (St Domingue) brandissant l'étendard de la Liberté, le 12 octobre 1790 ». Après la description, proposer et guider une critique externe et interne du document : auteurs, date, contexte historique de l’événement et de la réalisation de l’estampe, anachronisme dans la légende, signification du symbole et sens donné à l’insurrection sous le gouvernement de Jean-Pierre Boyer… ? | Participer à la description collective de l’estampe. Participer au questionnement collectif de l’estampe. Expliquer pourquoi Ogé retourne à Saint-Domingue et prend les armes. |
Temps 4 L’opposition entre les blancs et les libres de couleur | 10 min | Guider le questionnement et l’analyse collective de l’amendement Rewbell et du décret du 15 mai 1791 (voir Annexe 3.5 et 3.6) : En quoi ne permet-il pas de résoudre le problème de la reconnaissance politique des libres de couleur tout en attisant les oppositions entre les blancs et les libres de couleur ? Guider, à partir des analyses précédentes, la suite de la construction de la chronologie accompagnée de cartes. | Relever dans le document ce que change le décret du 15mai 1791. Participer à la discussion collective sur la situation crée par le décret dans la colonie de Saint-Domingue. Compléter la chronologie et les cartes. |
Temps 5 Les mouvements de révolte | Variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | En fonction de la localisation de l’école, proposer et guider une recherche sur les mouvements de rébellion locaux avant l’insurrection d’août 1791 : Les Cayes, Port-Salut, Jean-Rabel, Croix-des-Bouquets, Mirebalais, Port-au-Prince (Voir Garran-Coulon, tome 2, chapitres I et II). Faire continuer les fiches biographiques (Vincent Ogé, Pierre Pinchinat, André Rigaud…). | Mener une recherche sur les mouvements de rébellion locaux et la présenter sous forme de notice. Relever les noms des acteurs. Continuer à rédiger des fiches biographiques en fonction des noms de personnages rencontrés dans les différents documents. |
Temps 6 Les représentations de la cérémonie du Bois Caïman | 3 min | Proposer aux élèves, pour la séance suivante, de rechercher diverses représentations de la cérémonie du Bois Caïman. | Pour la séance suivante, rechercher diverses représentations de la cérémonie du Bois Caïman |
Production attendue
Suite de la chronologie et de la cartographie.
Trace écrite pour l’élève
Synthèse et production écrite.
Chronologie et carte, notices biographiques.
Évaluation et régulation
Auto-évaluation par les élèves de la chronologie, de la ou des cartes, des notices biographiques. Pour le professeur, évaluation de la pertinence des choix des élèves dans les événements retenus et la construction de la chronologie, évaluation des notices ainsi que des auto-évaluations faites par les élèves.
Éléments de remédiation
Reprise orale collective de la chronologie et des notices biographiques accompagnées de l’analyse des portraits des personnages retenus (pour les portraits voir Michèle Oriol, Images de la Révolution à Saint-Domingue, Port-au-Prince, Fondation pour la recherche iconographique et documentaire / Editions Henri Deschamps, 1992, voir notamment les portraits de Vincent Ogé, Louis-Jacques Bauvais, André Rigaud).
Séance 3. L’insurrection de l’été 1791 (1). La cérémonie du Bois Caïman, entre l’histoire et le mythe⚓
Supports et matériel
Dans une démarche interdisciplinaire, faire une collecte des représentations et des descriptions de la cérémonie du Bois Caïman, par exemple :
Timbre « La cérémonie du Bois-Caïman du 14 août 1791 », 22 avril 1968, voir les différentes valeurs [https://www.haitiphilately.org/finder/stamps.php]. Voir The Haiti Philatelic Society [https://www.haitiphilately.org/] et pour l’analyse du timbre, Jeremy D. Popkin, A concise History of the Haitian Revolution, Hoboken, NJ 07030, Second edition, 2022, chapitre 2 « The Uprisings, 1791-1793 », pp. 37 sq. (voir Annexe 4.1.).
Fick Caroline, The Making of Haiti. The Saint-Domingue Revolution from Below, Knoxville, University of Tennessee Press, 1990. Haïti : naissance d'une nation. La révolution de Saint-Domingue vue d'en bas, traduit de l’anglais (USA) par Frantz Voltaire, préface Marcel Dorigny, Paris, Les Perséides Éditions, 2014. Voir notamment le chapitre 4 « Les esclaves dans le nord », pp. 193-240, avec une carte de la « Représentation géographique et chronologique du mouvement insurrectionnel d’esclaves du 22 au 26 août 1791 dans les paroisses de la Plaine du Nord », p. 192 et l’Annexe B. « La cérémonie du Bois Caïman et la révolte d’août 1791 », pp. 474-483 qui présente et analyse différents documents sur la cérémonie et l’insurrection de l’été 1791.
Duke The Black Atlantic, Genealogy of Bois Caïman Textual Sources [https://sites.duke.edu/blackatlantic/sample-page/storytelling-and-representation-of-bois-caiman/genealogy-of-bois-caiman-textual-sources/], la page Internet propose des liens vers les différentes sources et interprétations de la cérémonie du Bois Caïman : Antoine Dalmas, Herard Dumesle, Celigny et Beaubrun Ardouin, Etienne Charlier, H. Pauleus Sannon, Dantes Bellegarde, Jean Price Mars, Robin Law, Laurent Dubois, Deborah Jensen, Christian Girault, Emmanuel Francius Julien, Gerard Barthelemy, David Geggus, Carolyn Fick, etc. Voir, à partir des liens de cette page les débats, entre autres celui entre Daniel Simidor, Rachel Beauvoir-Dominique et Bob Corbett « The Bois Caiman Ceremony: Fact or Myth » [http://faculty.webster.edu/corbetre/haiti/history/revolution/caiman.htm].
Beauvoir-Dominique Rachel, Investigations autour du site historique du Bois Caïman, (Cap-Haitien: ISPAN, 2000), CIDIHCA - Co-édition Educa Vision Inc., 2019.
Bois Caïman, Inventaire du Patrimoine Immatériel d’Haïti [http://www.ipimh.org/fiche-bois-caiman-30.html].
Geggus David, « La cérémonie du Bois Caïman », Qui a peur de la démocratie en Haïti ?, Chemins Critiques. Revue haïtiano-caraïbéenne, Port-au-Prince, 2, 1992, pp. 59-78, repris in « The Bois Caïman Ceremony », Haitian Revolutionary Studies, Bloomington, Indiana University Press, 2002, pp. 81-92, voir aussi dans le même volume, « Marronage, Vodou, and the Slave Revolt of 1791 », pp. 69-80 ; et aussi in Hurbon Laënnec (dir.), L'insurrection des esclaves de Saint-Domingue (22-23 août 1791), Paris, Éditions Karthala, 2000, pp. 149-167, voir aussi dans le même volume Robin Law, « La cérémonie du Bois Caïman et le ‘pacte de sang ‘ dahoméen », pp. 131-147.
Déroulement de la séance
Etape | Durée | Ce que fait l’enseignant | Ce que fait l’élève |
---|---|---|---|
Temps 1 Bois Caïman, des représentation diverses | 5 à 10 min | Proposer aux élèves de présenter oralement les résultats de leurs recherches sur la cérémonie du Bois Caïman. Guider une synthèse des éléments que l’on retrouve dans toutes les reproductions et qui permettent d’identifier la scène. Proposer et guider l’analyse collective du timbre commémorant la cérémonie de Bois Caïman, date, contexte de l’émission, composition de la scène, les personnages, les signes du vaudou…). Dans un travail de groupe, chaque groupe ne disposant que d’un texte, guider les élèves dans la comparaison du timbre et des récits. Guider la mise en commun orale. | Présenter oralement les résultats de leurs recherches sur la cérémonie du Bois Caïman. Relever les éléments communs à toutes les reproductions. En faire la synthèse. |
Temps 2 La cérémonie du Bois Caïman, les récits de référence | 10 min | Proposer et guider l’analyse collective du timbre commémorant la cérémonie de Bois Caïman, date, contexte de l’émission, composition de la scène, les personnages, les signes du vaudou…). Dans un travail de groupe, chaque groupe ne disposant que d’un texte, guider les élèves dans la comparaison du timbre et des récits. Guider la mise en commun orale. | Participer à l’analyse collective du timbre. Comparer le timbre et le récit de l’historien, en prenant en compte les dates respectives. |
Temps 3 La cérémonie du Bois Caïman, les sources | 15 à 20 min | La classe divisée en petits groupes, chaque groupe disposant des extraits des sources publiées de l’événement (Antoine Dalmas, Hérard Dumesle, Beaubrun Ardouin) guider :
| Lire les textes, noter les dates et les auteurs, les lieux de publication. Rechercher dans un dictionnaire ou sur Internet qui en sont les auteurs et rédiger une courte notice sur chacun d’eux. Relever les différences et les similitudes dans les trois textes. Rédiger une courte synthèse de ce que l’on peut retenir de l’événement à la lecture comparée de ces textes. |
Temps 4 La cérémonie du Bois Caïman, l’histoire, la mémoire et le mythe (1) | Variable | Oralement ou par écrit proposer de comparer l’événement tel que peuvent l’analyser les historiens à partir des sources et son utilisation sociale, politique, culturelle et mythique depuis le milieu du XIXe siècle à partir des documents collectés avant la séance par les élèves. | En quelques phrases, montrer la différence entre ce que peuvent établir les historiens de l’événement et la façon dont on le met en scène aujourd’hui en utilisant les documents collectés avant la séance et le timbre. |
Temps 5 La cérémonie du Bois Caïman, l’histoire, la mémoire et le mythe (2) | Variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | Faire continuer les fiches biographiques (Boukman Dutty, Cécile Fatiman, Jeannot Bullet, Jean-François, Georges Biassou, Jean-Baptiste Cap, Paul Blin…) | Continuer à rédiger des fiches biographiques en fonction des noms de personnages rencontrés dans les différents documents. |
Production attendue
Synthèse argumentée sur l’histoire et le mythe.
Chronologie et carte, notices biographiques.
Trace écrite pour l’élève
Chronologie et carte, notices biographiques.
Évaluation et régulation
Auto-évaluation par les élèves de la chronologie, de la ou des cartes, des notices biographiques. Pour le professeur, évaluation de la pertinence des choix des élèves dans les événements retenus et la construction de la chronologie, évaluation des notices ainsi que des auto-évaluations faites par les élèves.
Éléments de remédiation
Reprise orale collective de la chronologie et des notices biographiques.
Séance 4. Les insurrections 1791-1793 (1)⚓
Supports et matériel
Les supports sont communs aux séances 4 et 5. Les séances ont surtout pour objectif, à travers le questionnement d’un large éventail de ressources (manuels, récits d’historiens de diverses époques, cartes, documents d’époque, récits divers…), d’une part de faire réfléchir sur la création des sources et la construction du récit historique, d’autre part, sur cette base, de construire en parallèle une chronologie des événements à différentes échelles (locale, nationale pour la France et Saint-Domingue, régionale pour Hispaniola, la Caraïbe et les Amériques) permettant d’interpréter le passage révolutionnaire d’une colonie à un Etat indépendant. Pour le déroulé précis des événements, on pourra, comme dans les séances précédentes, se référer principalement, parmi les nombreuses autres références citées à :
Popkin Jeremy D., A concise History of the Haitian Revolution, Hoboken, NJ 07030, Second edition, 2022.
Fick Caroline, Haïti : naissance d'une nation. La révolution de Saint-Domingue vue d'en bas, traduit de l’anglais par Frantz Voltaire, Paris, Les Perséides Éditions, 2014.
Oriol Michèle, Images de la Révolution à Saint-Domingue, Port-au-Prince, Fondation pour la recherche iconographique et documentaire / Editions Henri Deschamps, 1992, propose pages 187-193 les principaux « Repères chronologiques » du 4 mai 1789 (Ouverture des États Généraux à Versailles) au 1er janvier 1804 (Proclamation de l’indépendance d’Haïti).
La navigation sur Internet apporte de nombreuses ressources sur les insurrections d’août 1791 [www.lhistoire.fr/ ; www.herodote.net/], le professeur pourra, entre autres, s’appuyer pour la préparation de la séance sur Guillaume Bourel, « La révolte des esclaves à Saint-Domingue, 1791 », L’histoire par l’image, Octobre 2021 [https://histoire-image.org/etudes/revolte-esclaves-saint-domingue-1791].
Voir aussi pour les images de la Révolution haïtienne et leur analyse Alejandro E. Gómez, « Images de l’apocalypse des planteurs », L’Ordinaire des Amériques, 215 | 2013, [http://journals.openedition.org/orda/665] ; ainsi que Bernard Gainot, « La révolte des esclaves d’août 1791 à Saint-Domingue », EHNE - Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe [https://ehne.fr/fr/encyclopedie/th%C3%A9matiques/l%E2%80%99europe-et-le-monde/l%E2%80%99europe-et-les-guerres-coloniales/la-r%C3%A9volte-des-esclaves-d%E2%80%99ao%C3%BBt-1791-%C3%A0-saint-domingue].
Voir aussi :
Hurbon Laënnec (dir.), L'insurrection des esclaves de Saint-Domingue (22-23 août 1791), Paris, Éditions Karthala, 2000.
Anonyme, « La révolution de Saint-Domingue contenant tout ce qui s’est passé dans la colonie française depuis le commencement de la Révolution jusqu’au départ de l’auteur pour la France, le 8 septembre 1792 », Collection Moreau de Saint-Méry, carton F 3 141. Jeremy D. Popkin dans, Facing Racial Revolution: Eyewitness Accounts of the Haitian Insurrection, University of Chicago Press, 2008, pp. 49-58, en publie un large extrait traduit en anglais, voir notamment la page 53 : “Finally, I started a conversation… and making themselves masters of the country”).
Dalmas Antoine, Histoire de la révolution de Saint-Domingue, depuis le commencement des troubles, jusqu'à la prise de Jérémie et du Mole St Nicolas par les Anglais, suivie d'un mémoire sur le rétablissement de cette colonie, Paris, Mame Frères, 1814, tome I, pp. 116 sq. [téléchargeable sur Gallica].
Garran-Coulon Jean-Philippe, Rapport sur les troubles de Saint-Domingue, Paris, Imprimerie nationale, 1797, t. 2, chapitre 3 « De la seconde assemblée coloniale , et de l'insurrection des nègres », pp. 177-268 [téléchargeable sur Gallica].
Geggus David Patrick, « Le soulèvement d’août 1791 et ses liens avec le Vaudou et le marronnage », in Hector Michel (dir.), La Révolution française et Haïti. Filiations, ruptures, nouvelles dimensions, Port-au-Prince, Éd. Henri Deschamps, 1995, vol. 1, p. 60-70.
Geggus David Patrick, « Les Esclaves dans la plaine du Nord à la veille de la Révolution française », Revue de la Société Haïtienne d’Histoire et de Géographie, 142, 1984, pp. 15-44.
Gros, Isle de Saint-Domingue, Province du Nord: Précis historique, qui expose dans le plus grand jour les manœuvres contre-révolutionnaires employées contre St. Domingue; qui designe & fait connoître les principaux Agents de tous les massacres, incendies, vols, & dévastations qui s'y sont commis ; le but qu'ils se proposoient en autorisant & faisant exécuter un tissu d'horreurs, dont la seule description fait frémir la nature : Faits qui sont à la connoissance de la Colonie entière ; qui ont acquis toute l'authenticité possible, par la déposition publique du Citoyen Gros, Procureur-Syndic de Valière, prisonnier des Brigands, & confirmée sur les lieux par celle de plusieurs autres Témoins, juridiquement faite, [Paris], Imprimerie de L. Potier de Lille, 1793, p. 17 [téléchargeable sur https://openlibrary.org/].
Pour les événements dans les autres iles de la Caraïbe et les autres colonies françaises, voir :
Benot Yves, La Révolution française et la fin des colonies, Paris, La Découverte, 1988.
Benot Yves, La Guyane sous la Révolution, ou l’impasse de la révolution pacifique, Ibis rouge, 1997.
Maillard Bruno, Régent Frédéric, Noël Érick (dir.), Actes de résistance des esclaves. Hommage au professeur Sudel Fuma, Revue du Philanthrope, n° 9, Rouen, Presses de l’université de Rouen, 2020.
Nicolas Armand, Histoire de la Martinique, Paris, L’Harmattan, 1996.
Perrotin-Dumont Anne, Être patriote sous les tropiques, Basse-Terre, Société d’histoire de la Guadeloupe, 1985.
Régent Frédéric, Esclavage, métissage, liberté : la Guadeloupe pendant la Révolution française, Paris, Grasset, 2004.
Déroulement de la séance
Etape | Durée | Ce que fait l’enseignant | Ce que fait l’élève |
---|---|---|---|
Temps 1 Les insurrections dans la province du Nord (août 1791) et le long de la frontière (octobre 1791) | 15 à 20 min | Proposer l’analyse collective de l’estampe en l’appuyant sur les cartes de Carolyn Fick, de la revue L’Histoire et de Dorsainville reprise par Jeremy D. Popkin (voir Annexes) : la date (date de l’estampe et date de la scène représentée), le lieu (paroisse de l’Acul, plaine du Nord et mornes), les acteurs (les esclaves révoltés, les colons blancs, les forces du gouverneur Blanchelande), l’action et sa dramatisation (la fumée). En mettant en relation avec les textes d’Antoine Dalmas et de Gros et les cartes, conduire le questionnement et l’interprétation de l’image par l’analyse des motifs et des symboles récurrents dans ce type d’images, la violence, l’image des noirs (voir Alejandro E. Gómez, 2013) ? qui produit ce type d’image ? où et dans quel but ? | Participer à l’analyse collective de l’estampe, à son questionnement et à son interprétation. |
Temps 2 Une chronologie des événements | 25 à 30 min possibilité d’une séance complémentaire) | À partir des différents documents, guider la réalisation d’une cartographie et d’une chronologie des événements :
| Réaliser une carte et une chronologie des événements. |
Temps 3 La Caraïbe et les puissances coloniales | 10 mn de présentation et variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | Proposer, en lien avec les cours de français, d’espagnol et d’anglais, une recherche hors du cours sur les événements dans les différentes iles de la Caraïbe colonisées par les français, les anglais et les espagnols et sur les mesures prises par les puissances coloniales pour endiguer la Révolution. Dans le cadre interdisciplinaire, faire réaliser des cartes sur les colonies caribéennes des différentes puissances coloniales indiquant les événements insurrectionnels. | En petits groupes, réaliser hors du cours une recherche sur les mouvements insurrectionnels dans la Caraïbe et les mesures prises par les puissances coloniales pour endiguer la Révolution. Noter les événements dans la chronologie et compléter les cartes. |
Temps 4 Un dictionnaire biographique de la Révolution (1) | 10 mn de présentation et variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | Faire continuer les fiches biographiques (voir, entre autres, les noms cités au temps 2) en ajoutant les noms des protagonistes dans les différentes iles de la Caraïbe. | Continuer à rédiger des fiches biographiques en fonction des noms de personnages rencontrés dans les différents documents. |
Production attendue
Chronologie et carte, notices biographiques.
Trace écrite pour l’élève
Chronologie et cartes, notices biographiques.
Évaluation et régulation
Auto-évaluation par les élèves de la chronologie, de la ou des cartes, des notices biographiques. Pour le professeur, évaluation de la pertinence des choix des élèves dans les événements retenus et la construction de la chronologie, évaluation des notices ainsi que des auto-évaluations faites par les élèves.
Éléments de remédiation
Reprise orale collective de la chronologie et des notices biographiques accompagnées de l’analyse des portraits des personnages retenus (pour les portraits voir Michèle Oriol, Images de la Révolution à Saint-Domingue, Port-au-Prince, Fondation pour la recherche iconographique et documentaire / Editions Henri Deschamps, 1992).
Séance 5. Les insurrections 1791-1793 (2)⚓
Supports et matériel
Pour les supports, voir la séance 4.
Déroulement de la séance
Etape | Durée | Ce que fait l’enseignant | Ce que fait l’élève |
---|---|---|---|
Temps 1 Une chronologie des événements | 30 à 45 min | Poursuivre, à partir des différents documents, la réalisation de la cartographie et de la chronologie des événements :
| Poursuivre la réalisation de la carte et de la chronologie des événements. |
Temps 2 Un dictionnaire biographique de la Révolution (2) | Variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | Faire continuer les fiches biographiques (voir, entre autres, les noms cités au temps 1). | Continuer à rédiger des fiches biographiques en fonction des noms de personnages rencontrés dans les différents documents. |
Production attendue
Chronologie et carte, notices biographiques.
Trace écrite pour l’élève
Chronologie et carte, notices biographiques.
Évaluation et régulation
Auto-évaluation par les élèves de la chronologie, de la ou des cartes, des notices biographiques. Pour le professeur, évaluation de la pertinence des choix des élèves dans les événements retenus et la construction de la chronologie, évaluation des notices ainsi que des auto-évaluations faites par les élèves.
Éléments de remédiation
Reprise orale collective de la chronologie et des notices biographiques accompagnées de l’analyse des portraits des personnages retenus (pour les portraits voir Michèle Oriol, Images de la Révolution à Saint-Domingue, Port-au-Prince, Fondation pour la recherche iconographique et documentaire / Editions Henri Deschamps, 1992, voir notamment les portraits de Georges Biassou et Léger-Félicité Sonthonax).
Séance 6. L’émancipation républicaine (1793-1798)⚓
Supports et matériel
Pour cette séance, voir les propositions de la séquence du secondaire « Faire la biographie d’un personnage historique : Toussaint Louverture » (téléchargeable sur Canopé).
Geggus David Patrick, Haitian Revolutionary Studies, Bloomington, Indiana University Press, 2002, voir notamment le chapitre 8 « The “Volte-Face” of Toussaint Louverture », pp. 120-136.
Cauna Jacques de, « Les ambiguïtés d’un texte célèbre : les Mémoires de Toussaint Louverture, témoignage ou plaidoyer ? », in Saunier Éric (dir.), Figures d'esclaves : présences, paroles, representations, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2012, Chapitre 9, p. 171-190 [http://books.openedition.org].
Dubois Laurent, Garrigus John D., Slave Revolution in the Caribbean 1789-1804. A Brief History with Documents, New York, Bedford/St. Martin’s, Palgrave MacMillan, 2006.
Albigès Luce-Marie, « La première abolition de l'esclavage en 1794 », Histoire par l'image [consulté le 23/08/2022. URL : https://histoire-image.org/etudes/premiere-abolition-esclavage-1794].
Albigès Luce-Marie, « Jean-Baptiste Belley, député de Saint-Domingue à la Convention », Histoire par l'image [histoire-image.org/etudes/jean-baptiste-belley-depute-saint-domingue-convention]. Voir aussi « Jean-Baptiste Belley, député de Saint-Domingue », musée national du château de Versailles [http://collections.chateauversailles.fr/#4ed15fcd-271e-45b2-a8fd-627b58ed934d].
Benot Yves, Dorigny Marcel, Grégoire et la cause des Noirs, APECE, Société Française d’Histoire d’Outre-Mer, Paris, 2000.
Dorigny Marcel (dir.), Esclavage, résistances et abolitions, Paris, Editions du C.T.H.S., 1999.
Dorigny Marcel (dir.), Les abolitions de l’esclavage, Presses Universitaires de Vincennes/UNESCO, 1995.
Sibille Claire (dir.), Guide des sources de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions, Direction des Archives de France, Paris, La documentation française, Paris, 2007.
Nemours Luc, « Pour quelles raisons Toussaint Louverture est-il passé des Espagnols aux Français ? », Annales historiques de la Révolution française, 20e Année, N° 110, Armand Colin Avril-Juin 1948, pp. 166-171 [https://www.jstor.org/stable/41925495?read-now=1&seq=2#page_scan_tab_contents]. Voir aussi Popkin, op. cit., 2022, « Toussaint Louverture Joins the French », pp. 69-72.
Debien Gabriel, « Aux origines de l'abolition de l'esclavage », Revue d'histoire des colonies, tome 36, n°125, premier trimestre 1949, pp. 24-55 [https://www.persee.fr/doc/outre_0399-1385_1949_num_36_125_1121] ; n°127-128, troisième et quatrième trimestres 1949, pp. 348-423 [https://www.persee.fr/doc/outre_0399-1385_1949_num_36_127_1140].
Garran-Coulon Jean-Philippe, Rapport sur les troubles de Saint-Domingue, Paris, Imprimerie nationale, 1797, t. 3, pp. 359-399 ; t. 4, pp. 24, 30-33, 41-42, 53-57 [téléchargeable sur Gallica].
Donnadieu Jean-Louis, « Derrière le portrait, l'homme : Jean-Baptiste Belley, dit "Timbaze", dit "Mars" (1746?-1805) », Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, n° 170, janvier avril 2015, p. 29-54. [www.erudit.org/]
Donnadieu Jean Louis, Girard Philippe. « Nouveaux documents sur la vie de Toussaint Louverture », Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, n° 166-167, p. 117-139. [www.erudit.org/].
Toussaint Louverture, Lettres à la France. Idées pour la libération du Peuple Noir d’Haïti (1794-1798), Introduction et appareil critique d’Antonio M. Baggio et Ricardo Augustin, Bruyères-le-Châtel, Nouvelle Cité, 2011.
Laurent Gérard Mentor, Toussaint Louverture à travers sa correspondance (1794-1798), Madrid, Industrias Gráficas España, 1953.
Déroulement de la séance
Etape | Durée | Ce que fait l’enseignant | Ce que fait l’élève |
---|---|---|---|
Temps 1 L’incendie du Cap | 10 à 15 min | Proposer l’analyse collective de l’estampe de Jean-Baptiste Chapuy, puis guider une recherche du contexte de la situation de la colonie en 1793 pour établir la suite de la cartographie et de la chronologie des événements (voir Annexes). | Participer à l’analyse collective de l’estampe, puis, par petits groupes, mener une recherche sur la situation de la colonie en 1793 pour compléter la chronologie et la cartographie pour la période 1793-1798, en prenant en compte les nouveaux noms des villes (Port-Républicain, Fort-Liberté…) et les zones occupées par les armées espagnole et anglaise où ne s’appliquent pas les décrets d’émancipation des esclaves. |
Temps 2 Les occupations anglaise et espagnole) | 10 à 15 min | Poursuivre le travail sur la cartographie et la chronologie des événements (voir Annexes) :
| Prendre les informations dans les documents pour compléter la chronologie et la carte. |
Temps 3 Les commissions civiles | 5 à 10 min | Revenir rapidement sur les deux premières commissions civiles à partir de la chronologie. Poursuivre le travail sur la cartographie et la chronologie des événements (voir Annexes) :
| Prendre les informations dans les documents pour compléter la chronologie et la carte. |
Temps 4 Le décret du 16 pluviôse an II (4 février 1794) | 5 à 10 min | Faire lire collectivement le décret du 16 pluviôse et le comparer à la déclaration de Sonthonax. Guider un questionnement collectif sur ce qu’implique le décret dans l’administration, les armées, la société et l’économie de plantation. | Questionnement collectif du décret du 16 pluviôse an II. |
Temps 5 Toussaint Louverture | 15 min | Guider l’étude de la lettre de Toussaint Louverture du 18 mai 1794 (voir Annexes) | Lire la lettre de Toussaint Louverture, situer tous les lieux cités et compléter la carte. Émettre quelques hypothèses pour interpréter la situation et les choix de Toussaint Louverture. |
Temps 6 Un dictionnaire biographique de la Révolution (3) | Variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | Faire continuer et compléter les fiches biographiques (François-Thomas Galbaud du Fort, Pierrot, Louis Dufay, Jean-Baptiste Belley, Jean-Baptiste Mills, Jean-Louis Villatte, Toussaint Louverture, Etienne Laveaux, Jean-Jacques Dessalines, Moïse, Henri Christophe, Pierre Pinchinat, André Rigaud, Jean Kina…). Guider l’étude du portrait de Jean-Baptiste Belley par Anne-Louis Girodet-Trioson (1797, musée national du château de Versailles). | Continuer à rédiger des fiches biographiques en fonction des noms de personnages rencontrés dans les différents documents Participer à l’étude collective du portrait de Jean-Baptiste Belley. |
Production attendue
Chronologie et carte, notices biographiques.
Trace écrite pour l’élève
Chronologie et carte, notices biographiques.
Évaluation et régulation
Auto-évaluation par les élèves de la chronologie, de la ou des cartes, des notices biographiques. Pour le professeur, évaluation de la pertinence des choix des élèves dans les événements retenus et la construction de la chronologie, évaluation des notices ainsi que des auto-évaluations faites par les élèves.
Éléments de remédiation
Reprise orale collective de la chronologie et des notices biographiques accompagnées de l’analyse des portraits des personnages retenus.
Séance 7. Le pouvoir louverturien (1)⚓
Supports et matériel
En sus des différents ouvrages de référence cités dans les séances précédentes :
Manigat Sabine, « Les fondement sociaux de l’Etat louverturien », in Hector Michel (ed.), La révolution française et Haïti : Filiations, ruptures, nouvelles dimensions, Port-au-Prince Docité Haïtienne d’Histoire et de Géographie / Editions Henri Deschamps, 1995, tome 1, pp. 130-142.
Pour un résumé de lutte pour le pouvoir entre André Rigaud et Toussaint Louverture, voir, Frédéric Régent, La France et ses esclaves. De la colonisation aux abolitions (1620-1848), Paris, Pluriel, 2012, « Le combat de Toussaint Louverture pour le pouvoir (1796-1801), pp. 255-258.
Ardouin Beaubrun, Études sur l’histoire d’Haïti ; suivies de la vie du général J.-M. Borgella, Paris, Dezobry et Magdeleine et chez l’auteur, 1853-1860, tome 4, chapitre 1, pp. 4-41. [disponible sur Gallica].
Bourel Guillaume, « Toussaint Louverture, maître de Saint-Domingue, 1801-1802 », L’Histoire par l’image, 2021 [https://histoire-image.org/etudes/toussaint-louverture-maitre-saint-domingue-1801-1802].
Gérard Pierre-Charles, Vision contemporaine de Toussaint Louverture, Impr. Dominguez & Associados, Santo Domingo, 1992Lacroix François-Joseph-Pamphile de, Mémoires pour servir à l’histoire de la révolution de Saint-Domingue, Paris, Pillet, tome 1, 1819, Chapitre X, pp. 373 sq. [disponible sur Gallica].
Rigaud André, Réponse du général de brigade André Rigaud, à l'écrit calomnieux du général Toussaint Louverture, Aux Cayes, chez Lemery imprimeur du département du Sud, 1799.
Mémoire du général de brigade André Rigaud, en réfutation des écrits calomnieux contre les citoyens de couleur de Saint-Domingue, Aux Cayes, de l'Imprimerie de Lemery, 1797 [consultable à la John Carter Brown Library : https://archive.org/details/mmoire00riga/page/n3/mode/2up].
Moïse Claude, Le projet national de Toussaint Louverture et la Constitution de 1801, Montréal, Les Éditions du CIDIHCA, 2001.
Paumier Paul, « Figures de Toussaint Louverture : Monsieur Toussaint d’Édouard Glissant confronté au regard des historiens contemporains » in Musique et littérature, entre Amazonie et Caraïbes. Autour d’Édouard Glissant, Actes de la journée d’étude organisée à l’Université de Rouen en avril 2012, publiés par Nicolas Darbon, © Publications numériques du CÉRÉdI, "Actes de colloques et journées d'étude (ISSN 1775-4054)", n° 9, 2014 [http://ceredi.labos.univ-rouen.fr/public/?figures-de-toussaint-louverture.html].
Déroulement de la séance
Etape | Durée | Ce que fait l’enseignant | Ce que fait l’élève |
---|---|---|---|
Temps 1 La lutte pour le pouvoir et le conflit Rigaud / Louverture (1) | 15 min | La classe séparée en petits groupes, chacun disposant des extraits des deux textes de Toussaint Louverture et d’André Rigaud, guider le questionnement et l’analyse critique (citations de Beaubrun Ardouin) des deux extraits ainsi qu’une recherche sur la situation dans les différents départements du territoire. | En petits groupes, lire les deux extraits et les questionner pour mettre en évidence la situation dans les différents départements et ce qui oppose les différents protagonistes. |
Temps 2 La lutte pour le pouvoir et le conflit Rigaud / Louverture (2) | 15 min | Toujours en petits groupes, proposer et guider l’analyse critique de l’extrait de la lettre d’Edward Stevens pour établir, avec l’étude des documents précédents une synthèse sur la guerre entre André Rigaud et Toussaint Louverture. | En petits groupes, faire l’analyse critique de l’extrait de la lettre d’Edward Stevens. Rédiger une synthèse sur la guerre entre André Rigaud et Toussaint Louverture. |
Temps 3 Un dictionnaire biographique de la Révolution (4) | Variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | Faire continuer et compléter la chronologie, la carte d’Hispaniola (en y incluant l’occupation de Santo Domingo en janvier 1801), les fiches biographiques (Gabriel de Hédouville, François Kerverseau, André Rigaud, Thomas Maitland, Philippe Roume, Laplume, les « Suisses », Alexandre Pétion, Jean-Jacques Dessalines, Edward Stevens, Moïse…) | Continuer à rédiger la bibliographie et les fiches biographiques en fonction des noms de personnages rencontrés dans les différents documents et à compléter la carte des événements sur l’ensemble de l’ile d’Hispaniola. |
Production attendue
Synthèse sur la guerre entre André Rigaud et Toussaint Louverture.
Présentation du projet de Toussaint Louverture pour Saint-Domingue.
Chronologie et carte, notices biographiques.
Trace écrite pour l’élève
Synthèse sur la guerre entre André Rigaud et Toussaint Louverture.
Présentation du projet de Toussaint Louverture pour Saint-Domingue.
Chronologie et carte, notices biographiques.
Évaluation et régulation
Auto-évaluation par les élèves des synthèses, de la chronologie, de la ou des cartes, des notices biographiques. Pour le professeur, évaluation de la pertinence des choix des élèves dans les événements retenus et la construction de la chronologie, évaluation des notices ainsi que des auto-évaluations faites par les élèves.
Éléments de remédiation
Reprise orale collective des différents documents.
Séance 8. Le pouvoir louverturien (2) : La Constitution de 1801⚓
Supports et matériel
Bourel Guillaume, « Toussaint Louverture, maître de Saint-Domingue, 1801-1802 », L’Histoire par l’image, 2021 [https://histoire-image.org/etudes/toussaint-louverture-maitre-saint-domingue-1801-1802].
Constitution de la colonie française de Saint-Domingue, Le Cap-Français, Chez P. Roux, imprimeur du Gouvernement 1801 [consultable sur Gallica].
Moïse Claude, Le projet national de Toussaint Louverture et la Constitution de 1801, Montréal, Les Éditions du CIDIHCA, 2001.
Janvier Louis-Joseph, Les constitutions d'Haïti (1801-1885), Paris, C. Marpon et E. Flammarion, 1886 [consultable sur Gallica].
Haïti. Constitution du 3 juillet 1801. Digithèque de matériaux juridiques et politiques [https://mjp.univ-perp.fr/constit/ht1801.htm].
« Le 1er Juillet 1801, Toussaint-L'Ouverture, Gouverneur général, assisté des mandataires chargés des pouvoirs du peuple d'Haïty et légalement convoqués, en présence et sous les auspices du Tout-puissant, proclame la Constitution de la république d'Haïty », lithographie, début du XIXe siècle, Library of Congress [https://www.loc.gov/resource/ppmsca.31021/].
Manigat Sabine, « Les fondement sociaux de l’Etat louverturien », in Hector Michel (ed.), La révolution française et Haïti : Filiations, ruptures, nouvelles dimensions, Port-au-Prince Docité Haïtienne d’Histoire et de Géographie / Editions Henri Deschamps, 1995, tome 1, pp. 130-142.
Manigat Sabine, « Le régime de Toussaint Louverture en 1801 : un modèle, une exception », in Bénot Yves, Dorigny Marcel (dir.), Rétablissement de l’esclavage dans les colonies françaises. Aux origines de Haïti, Paris, Maisonneuve et Larose, 2003, pp. 109-126.
Rainsford Marcus, An Historical Account of the Black Empire of Hayti, Comprehending a View of the Principal Transactions in the Revolution of Saint Domingo, London, Albion Press, 1805.
Déroulement de la séance
Etape | Durée | Ce que fait l’enseignant | Ce que fait l’élève |
---|---|---|---|
Temps 1 L’État louverturien : Les Règlements de culture de 1800 et la Constitution de 1801 (1) | 10 min | Collectivement, guider l’analyse critique de la première de couverture et des extraits du Discours préliminaire de la Constitution de 1801. Comparer avec les articles des constitutions françaises de l’an III, de l’an VIII et de l’an X (voir Annexe). | Participer à l’analyse collective. |
Temps 2 L’État louverturien : L’organisation et l’exercice du pouvoir | 15 min | Les élèves répartis en petits groupes, chacun disposant (si possible sur écran pour pouvoir faire une recherche sur les termes de la Constitution de 1801 (par exemple : pouvoir, gouvernement, autorité, armée et généraux rênes, promulguer, nommer, déterminer, exercer, diriger, surveiller, censurer…), guider une réflexion collective sur l’organisation du pouvoir et le projet national de Toussaint Louverture. | Relever dans les extraits tout ce qui relève de l’organisation du pouvoir. En faire la synthèse sous forme d’organigramme. Relever tous les termes qualifiant Toussaint Louverture et son pouvoir. En quelques lignes, expliquer en quoi ce pouvoir est ou n’est pas démocratique (en exercice complémentaire, on pourra proposer de comparer l’exercice du pouvoir dans la Constitution de 1801 et dans les constitutions françaises édictées par Napoléon Bonaparte, voir Digithèque de matériaux juridiques et politiques [https://mjp.univ-perp.fr/].). |
Temps 3 L’État louverturien : Les Règlements de culture de 1800 et la Constitution de 1801 (2) | 15 min | Les élèves répartis en petits groupes, chacun disposant d’un extrait différent du Règlement de culture de 1800 et de la Constitution de 1801, guider une réflexion collective sur l’organisation du pouvoir et le projet national de Toussaint Louverture. | Relever dans les extraits tout ce qui relève de l’organisation du pouvoir. En faire la synthèse sous forme d’organigramme. Relever tous les termes qualifiant Toussaint Louverture et son pouvoir. En quelques lignes, expliquer en quoi ce pouvoir est ou n’est pas démocratique (en exercice complémentaire, on pourra proposer de comparer l’exercice du pouvoir dans la Constitution de 1801 et dans les constitutions françaises édictées par Napoléon Bonaparte, voir Digithèque de matériaux juridiques et politiques [https://mjp.univ-perp.fr/].). Relever dans les extraits tout ce qui relève des droits, du statut des personnes et de l’organisation de la société. En faire la synthèse. Relever les termes et expressions importants pour constituer un glossaire (compléter le glossaire historique des séances précédentes : liberté sûreté, vertus sociales, etc.). |
Temps 4 L’État louverturien : Le Règlement de culture de 1800 et la Constitution de 1801 (3) | 15 min | Organiser la mise en commun des synthèses réalisées par les différents groupes. Poursuivre collectivement la réflexion sur la liberté telle qu’elle est définie dans le projet louverturien, ainsi que la place de l’armée et de la religion chrétienne. | Participer oralement à la mise en commun des synthèses. Participer à la rédaction collective du glossaire. |
Production attendue
Recherche lexicale dans les constitutions et notamment dans la Constitution de 1801.
Chronologie et synthèse à partir des extraits de texte.
Glossaire historique.
Trace écrite pour l’élève
Glossaire historique et extraits de texte, notamment le Titre II, « De ses Habitants » de la Constitution de la colonie française de Saint-Domingue, Le Cap-Français, Chez P. Roux, imprimeur du Gouvernement 1801 (consultable sur Gallica).
Évaluation et régulation
Synthèses.
Éléments de remédiation
Reprise collective de la Constitution de 1801.
Séance 9. Les luttes pour l’indépendance⚓
Supports et matériel
Un certain nombre des éléments de cette séance sont repris dans la séquence de 9e année sur la création de l’État haïtien (se reporter à cette séquence téléchargeable sur Canopé).
De la guerre portée par l’expédition Leclerc et Rochambeau, des violences qu’elle a occasionnées et de l’insurrection générale, on retiendra qu’une chronologie générale et quelques épisodes, ainsi que les noms des principaux protagonistes, sauf à rattacher à des événements locaux. Pour cela, le plus simple est de s’appuyer sur les ouvrages précédemment cités (Popkin, Fick, Dubois, Girard) qui présentent les principaux événements. Pour un résumé qui offre une structuration utilisable en cours, voir Jeremy D. Popkin, A concise History of the Haitian Revolution, Hoboken, NJ 07030, Second edition, 2022, notamment « The Leclerc Expedition », « Resistance », « The Illusion of a French Victory », « Napoleon’s Re-establishment of Slavery », « Creating Haiti », « A Historic Rupture », pp. 121-142 ; pour une description détaillée des événements, Philippe R. Girard, Ces esclaves qui ont vaincu Napoléon : Toussaint Louverture et la guerre d'indépendance haïtienne, Les Perséides, 2012.
Yves Benot, La démence coloniale sous Napoléon, Paris, La Découverte, 1992, réédition 2006, apporte de riches développements sur les milieux esclavagistes en France qui font pression pour le rétablissement de l’esclavage dans les colonies françaises.
« Notes pour servir aux instructions à donner au capitaine général Leclerc », in Leclerc Charles Victor Emmanuel, Lettres du général Leclerc, commandant en chef de l’armée de Saint-Domingue en 1802, éd. P. Roussier, Paris, Société de l’histoire des colonies françaises/Ernest Leroux, 1937, pp. 268-269. Voir aussi « Les instructions à donner au général en chef capitaine général Leclerc », in Napoléon Bonaparte, Correspondance générale, T. 3 Pacifications 1800-1802, Paris, Fayard, 2006, pp. 837-843.
Correspondance de Napoléon Ier. Tome 7 / publiée par ordre de l'Empereur Napoléon III, Paris, Henri Plon / J. Dumaine, 1861, tomes 7 et 8, voir notamment tome 7 les pages 61-62 (« Au citoyen Toussaint Louverture, capitaine général de la partie française de Saint-Domingue » et « Instruction pour le préfet colonial à Saint-Domingue » 13 ventôse an IX / 4 mars 1801), 315 « Proclamation aux habitants de Saint-Domingue », 17 brumaire an X / 8 novembre 1801, voir Annexe), 322-324 (voir Annexe), 503 (« Au capitaine général Leclerc », 12 messidor an X / 1er juillet 1802), 529. Voir aussi p. 539, « Au contre-amiral Degrès, Ministre de la Marine et des colonies », lettre dans laquelle Bonaparte propose de rétablir l’esclavage et la traite à Cayenne : « Il faut dire, en deux mots, que, Cayenne étant destiné à de grands résultats, un grand nombre de noirs doit y être envoyé, et tout préparer au rétablissement de l'esclavage. ». Tome 8, voir notamment pp. 18, 30, 106-107, 119, 145, 199, 201, 221.
Le Glaunec Jean-Pierre, L’armée indigène : la défaite de Napoléon en Haïti, Montréal, Lux Éditeur, 2014.
Bénot Yves, Dorigny Marcel (dir.), Rétablissement de l’esclavage dans les colonies françaises. Aux origines de Haïti, Paris, Maisonneuve et Larose, 2003. Voir notamment Carolyn Fick, « La résistance populaire au corps expéditionnaire du général Leclerc et au rétablissement de l’esclavage à Saint-Domingue (1802-1804), pp. 127-148 et Vertus Saint-Louis, « L’assassinat de Dessalines et les limites de la société haïtienne face au marché international », pp. 161-178.
Claude B. Auguste, Marcel B. Auguste, L’expédition Leclerc (1801-1803), Imprimerie Henri Deschamps, Port-au-Prince, 1985.
Gaffield Julia, Haiti’s Declaration of Independence: Digging for Lost Documents in the Archives of the Atlantic World, 2014 [https://theappendix.net/issues/2014/1/haitis-declaration-of-independence-digging-for-lost-documents-in-the-archives-of-the-atlantic-world].
Lettres du général Leclerc, Commandant en chef de l’armee de Saint-Domingue en 1802 publiée avec une introduction de Paul Roussier, Paris, Société de l’Histoire des Colonies francaises/ Librairie Ernest Leroux, Collection d’Histoire coloniale, Abbeville, Imprimerie F. Paillart, 1937
Roy Fombrun Odette, Le Drapeau et les armes de la République d’Haïti, Port-au-Prince, Éditions Deschamps, 1987.
Rainsford Marcus, An Historical Account of the Black Empire of Hayti, Comprehending a View of the Principal Transactions in the Revolution of Saint Domingo, London, Albion Press, 1805.
Les Bulletins de l’ISPAN (Institut de Sauvegarde du Patrimoine National [https://ispan.gouv.ht/]), entre autres (Voir aussi la séquence de 7e année « Faire de l’histoire » sur les forts [téléchargeable sur Canopé]) :
N°3, 1er août 2009 « Les fortifications de Marchand-Dessalines » (1)
N° 5, 1er octobre 2009 « Les fortifications de Marchand-Dessalines » (2)
N° 22, mars 2011, « La Crête à Pierrot, le travail avec le Smithsonian »
N° 23, avril 2011, « Fort Picolet (à Cap-Haïtien), les cathedrales de Port-au-Prince »
N° 28, septembre 2011 « La Citadelle Lafferière »
N° 38, 2019, « J. J. Dessalines, H. Christophe et F. Cappoix, trois Généraux, trois Héros et Pères de la nation haïtienne décédés violemment au cours d'un mois d'octobre ».
Numéro spécial, « Vertières : dernière bataille de l'armée indigène », Bulletin de l'ISPAN, 18, novembre 2019.
Déroulement de la séance
Etape | Durée | Ce que fait l’enseignant | Ce que fait l’élève |
---|---|---|---|
Temps 1 L’expédition Leclerc et la résistance (1) | 20 min | La classe divisée en petits groupes, chaque groupe disposant d’une série de documents, proposer et guider la réalisation d’une chronologie, appuyée au besoin sur une recherche dans des manuels ou sur Internet : l’expédition Leclerc (les contextes européen et international, domingois et caraïbéen) d’organisation de l’expédition, la résistance et le ralliement des généraux (Christophe, Maurepas, Dessalines, Laplume, Paul Louverture, Clervaux, Dommage…), les différentes insurrections (Petit Noël Prieur au Dondon, Macaya au Limbé, Sylla à Plaisance, Sans Souci à la Grande-Rivière, Lamour Dérance, Charles et Sanite Belair…), la déportation de Toussaint Louverture. (Voir aussi les séances 3 et 5). | Établir une fiche d’identité critique pour chaque document (date, auteur, lieu de production, support, diffusion, utilisation, droits de reproduction). Relever dans chaque document les noms de personnes et de lieux (les reporter sur la carte), les événements. Établir la chronologie des événements. |
Temps 1 bis L’expédition Leclerc et la résistance (2) | 5 à 10 min | Guider la mise en commun des événements et des personnages retenus. | Participer oralement à la mise en commun. |
Temps 2 La résistance populaire et l’insurrection généralisée, Dessalines et l’armée indigène (1) | 20 min | Idem :
(Voir aussi les séances 3 et 5). | Établir une fiche d’identité critique pour chaque document (date, auteur, lieu de production, support, diffusion, utilisation, droits de reproduction). Relever dans chaque document les noms de personnes et de lieux (les reporter sur la carte), les événements. Établir la chronologie des événements. |
Temps 2 bis La résistance populaire et l’insurrection généralisée, Dessalines et l’armée indigène (2) | 5 à 10 min | Guider la mise en commun des événements et des personnages retenus. (Voir aussi les séances 3 et 5). | Idem : participer oralement à la mise en commun. |
Temps 3 Histoire et lieux de mémoire | 5 mn et variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | En lien avec la guerre d’indépendance (séances 1 et 2), proposer la réalisation coopérative et interdisciplinaire de notices illustrées des principaux événements et des lieux de mémoire : La Ravine à Couleuvres, La Crête à Pierrot, Vertières (Monument en souvenir de la bataille de Vertières, monument à Capois-la-Mort, monument aux Héros…, voir aussi les peintures d’Ulrich Jean-Pierre [https://ulrickjeanpierre.com/]), citadelle Laferrière… | Réaliser, de préférence sous forme de pages écran d’un mini-site des notices illustrées des principaux événements et des lieux de mémoire. |
Temps 4 Un dictionnaire biographique de la Révolution | Variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | Faire continuer et compléter les fiches biographiques (Petit Noël Prieur, Makaya, Jacques Tellier, Va Malheureux, Cacapoule, Sylla, Sans-Souci, Lamour Dérance, Henry Christophe, Jean-Jacques Dessalines, Leclerc, Rochambeau…). Le travail réalisé tout au long de la séquence constitue en fin de séquence une référence que les élèves complèteront en 8e et en 9e années en fonction des commémorations ou des citations des acteurs de la Révolution. | Réaliser la biographie illustrée de Toussaint Louverture et de Jean-Jacques Dessalines. |
Temps 5 Biographies de Toussaint Louverture et Dessalines | 5 mn et variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | En lien avec la guerre d’indépendance (séances 1 et 2) et les lieux de mémoire (séance 3), proposer, à partir des notices biographiques de Toussaint Louverture et de Jean-Jacques Dessalines, de réaliser, si possible en coopération avec d’autres classes et dans un travail interdisciplinaire des biographies illustrées, si possible sous forme de pages écran (voir les propositions de la séquence du secondaire « Faire la biographie d’un personnage historique : Toussaint Louverture » téléchargeable sur Canopé), prenant en compte l’histoire et les différentes utilisations (mémoire, commémoration, mythe, représentations) des personnages jusqu’à nos jours. | Réaliser la biographie illustrée de Toussaint Louverture et de Jean-Jacques Dessalines. |
Temps 6 La déclaration d’indépendance et la Constitution de 1805 | 15 mn et variable, à réaliser par une recherche coopérative en dehors du temps de classe | Les élèves répartis en petits groupes, chacun disposant d’extraits différents de la Déclaration d’indépendance de 1804 et de la Constitution de 1805, guider une réflexion collective à partir de la comparaison des deux textes. | Relever dans les extraits tout ce qui relève des droits, du statut des personnes et de l’organisation de la société. En faire la synthèse. Relever les termes et expressions importants pour constituer un glossaire (compléter le glossaire historique des séances précédentes : liberté sûreté, vertus sociales, etc.). |
Production attendue
Notices biographiques et chronologie.
Trace écrite pour l’élève
Notices biographiques et chronologie. À la fin de la séquence, les élèves disposent d’un dictionnaire biographique des acteurs de la Révolution et de l’indépendance qu’ils complèteront à chaque fois qu’il sera fait référence à ces acteurs en histoire, en éducation à la citoyenneté, mais aussi en géographie (noms donnés à divers lieux), en littérature, en arts plastiques, en musique…. Ce dictionnaire, enrichi par une iconographie présentée et analysée, et qui pourra prendre la forme papier ou de préférence écran, est destiné à devenir un outil de référence non seulement pour les élèves qui l’ont rédigé mais aussi pour les élèves des autres classes.
Extraits de la Déclaration d’indépendance et de la Constitution de 1805.
Évaluation et régulation
Auto-évaluation par les élèves des notices biographiques et de la chronologie. Pour le professeur, évaluation de la pertinence des choix des élèves dans les événements retenus et la construction de la chronologie, évaluation des notices ainsi que des auto-évaluations faites par les élèves.
Éléments de remédiation
Reprise orale collective de documents iconographiques.